Notre voie par Sam Kadet)
Télé Côte d’Ivoire (TCI), c’est la nouvelle appellation à laquelle les Ivoiriens sont entrain de s’habituer progressivement à la place de la RTI. Considérée au départ comme une télévision privée proche d’un parti politique, le RDR, cette nouvelle chaîne peine à s’adapter aux nouveaux changements pour devenir une chaîne nationale non partisane. Manque de professionnalisme ou volonté délibérée du refus de changement ? C’est connu de tous que le slogan ou la devise du RDR est « vivre ensemble ». C’est ce vocable qui sert toujours d’intermède sur la TCI comme si les destinataires des informations étaient toujours et uniquement les seuls militants du RDR. La campagne électorale est terminée, à moins que, de manière subtile, l’on soit entrain de pérenniser le slogan de ce parti dans l’esprit des Ivoiriens en attendant les autres joutes électorales à venir. Dès l’instant où la quasi-totalité des journalistes de la RTI travaillent à et pour la TCI, il est impératif que la façon de faire change et que cette télévision se mette au service de la République et du peuple. Ce n’est pas tout. On parle d’exactions çà et là. Que fait-elle pour vérifier ces faits et rassurer les Ivoiriens ? Pourquoi ne fait-elle pas de reportages sur les lieux d’exactions pour rétablir les faits ? On a parlé d’exactions à Bécouéfin et à Yakassé-Mé. L’ONUCI est même montée au créneau pour interpeller les nouvelles autorités. Les chaînes étrangères ont rendu compte des interpellations de l’ONUCI. Où est passée la TCI, la chaîne de la paix ? Comment comprendre que la TCI présente des responsables militaires des FRCI sous l’appellation de surnoms.
Rendant compte d’évènements au camp commando d’Abobo, des reporters ont toujours mentionné sur le petit écran et appelé Koné Gaoussou, responsable de ce camp, « commandant Jah Gao ». Il en est de même pour Issiaka Ouattara, Touré Hervé, Losséni Fofana et bien d’autres, dont le nom à l’Etat civil disparaît au profit du surnom. « La belligérance est terminée ! » a dit le chef de l’Etat. De même, les Forces armées des Forces nouvelles n’existent plus. Les surnoms n’ont pas de place dans la République. Il faut mettre les choses à l’endroit. La TCI doit donner l’exemple, sinon elle finira par donner raison aux téléspectateurs qui estiment que la mutation sera difficile et que, de la RTI à la TCI, « c’est les mêmes chiens avec différents colliers », pour dire que ce sont les mêmes animateurs, mais que l’appellation a changé.
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