PARIS – Une coopération franco-ivoirienne sur la sécurité

Par RFI

Le ministre ivoirien de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko est arrivé à Paris samedi 18 juin pour parler coopération en matière de sécurité. En Côte d’Ivoire, les policiers et gendarmes de l’ère Gbagbo n’ont pas encore retrouvé leurs prérogatives. Les commissariats sont toujours contrôlés par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui ont aidé Alassane Ouattara à chasser son rival Laurent Gbagbo. Près de dix semaines après la chute de celui qui refusait de céder le pouvoir, la majorité des policiers sont « sortis de leurs cachettes ».

Le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko a été reçu à Paris par son homologue, Claude Guéant, le ministre français de l’Intérieur afin de parler sécurité en Côte d’Ivoire. Hamed Bakayoko a salué la présence des policiers ivoiriens à leur poste : 96% pour le district d’Abidjan et 85% hors de la capitale économique ivoirienne sur un effectif de près de 20 000 policiers.

Peu avant et pendant la bataille d’Abidjan début avril, entre force pro-Gbagbo et pro-Ouattara, une grande majorité de policiers avait laissé tomber les uniformes. Plusieurs semaines après l’arrestation de Laurent Gbagbo, les nouvelles autorités ivoiriennes ont dû menacer de radiation ceux qui ne rejoindraient pas leurs postes, pour que les policiers se présentent à nouveau sur leur lieu de travail. Mais si pour l’instant leurs salaires et leurs carrières sont sauvés, le travail n’a repris que très timidement.

La plupart des commissariats ont été pillés. Il faudra donc rééquiper les bureaux en meubles et en matériel informatique. Et rééquiper les hommes en matériel de transmission. Dans certains cas, il faudra aussi réhabiliter les bâtiments, les commissariats du district d’Abidjan n’ayant pas été épargnés par les pilleurs de tout bord. Tout ce chantier a donc un coût. Le ministre ivoirien de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko, n’en donne pas l’estimation. Mais il est à Paris pour parler coopération dans ce domaine. A savoir, comment la France peut accompagner la Côte d’Ivoire dans l’équipement de sa police et la formation de ses policiers.

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