Londres, Royaume-Uni – Des journalistes qui ont subi un emprisonnement et d’autres menaces en raison de leur travail sont contraints à l’exil dans le monde entier, et 649 d’entre eux au moins ont fui lors de la dernière décennie, a déclaré le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) dans un nouveau rapport destiné à marquer la Journée mondiale du réfugié. L’Ethiopie, l’Iran, la Somalie, l’Irak et le Zimbabwe totalisent près de la moitié du nombre total de journalistes chassés de leurs pays lors des dix dernières années, révèle le rapport, ajoutant que ‘au cours des 12 derniers mois, près de 70 journalistes ont fui leurs maisons, plus de la moitié d’entre eux en provenance de Cuba et d’Iran, deux des nations les plus répressives au monde’.
Etant donné que l’Iran poursuit sa répression incessante à la liberté d’expression, 18 journalistes ont fui le pays durant l’année écoulée. L’Iran est également le premier geôlier des journalistes dans le monde, selon l’enquête.
Pendant ce temps, 18 journalistes cubains libérés de prison ont été contraints de quitter leur patrie.
‘Les journalistes ne devraient pas avoir à fuir pour sauver leur vie. Pour ceux qui fuient leurs pays, la possibilité d’être torturé en prison, kidnappé ou tué est un danger réel et imminent ‘, a déclaré Elisabeth Witchel, un consultant CPJ et auteur du rapport, qui a été publié à Londres, lundi.
Des dizaines de journalistes en quête d’asile sans droit légal de travailler ou d’accès aux services vivent dans des conditions désespérées, l’insécurité, selon le rapport du CPJ.
L’enquête du CPJ révèle que, au cours des 12 derniers mois seulement, 23 journalistes ont eu recours à la délocalisation dans leur propre pays. En Côte d’Ivoire, par exemple, 12 journalistes menacés par des groupes armés à Abidjan ont été obligés de déménager ailleurs dans le pays.
Grâce à son programme d’aide aux journalistes, le CPJ offre à des journalistes dans de telles situations une aide d’urgence qui comprend un soutien logistique, administratif et financier pour la relocalisation, des soins médicaux ou les dépenses essentielles.
L’étude annuelle du CPJ sur les journalistes en exil a pour but d’évaluer les conditions et les solutions éventuelles pour ceux qui recherchent la sécurité.
Pana
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