Selon Nord-Sud quotidien, Me Kossougro Séry Emile Christophe aurait été démis de ses fonctions de maire de la commune de Daloa. Le confrère relève que cette annonce a été faite par le préfet de région, Brou Kouamé en présence de Diabaté Karamoko (son rival politique) qui doit désormais, assurer l’intérim. Si cette information est vraie, c’est qu’ il y a eu vice de procédure pour la simple et bonne raison que le poste de maire est électif tout comme celui du député. Il y a également plusieurs maires qui ont quitté la Côte d’Ivoire à cause des violences postélectorales, entre autres celui de Yopougon, Cocody et Marcory pour ne citer que ces trois communes. Aucune autorité n’a pris d’arrêté pour les démettre, même si certains Conseils municipaux tentent de faire le ménage en leur sein. Au plus fort de la crise de septembre 2002, Adama Toungara (actuel ministre des Mines et de l’Energie) et Yousouf Sylla respectivement maires d’Abobo et d’Adjamé ont fait plus de huit (8) mois hors de la Côte d’Ivoire et quatre mois au Golf avec tous les maires Rhdp. Mais, ils n’ont en aucune manière été démis de leurs fonctions parce qu’ils détiennent leur pouvoir du suffrage universel. Comment démettre Me Kossougro Séry de ses fonctions de maire de la commune qu’il a obtenues de hautes luttes électorales, le 18 Novembre 2009 face au premier adjoint sortant Diabaté Karamoko, suite au décès le 4 août de la même année de son prédécesseur Fréderic Guedé Guina ? L’état de droit que le Président de République, Alassane Ouattara appelle de tous ses vœux ne doit pas être construit dans l’irrespect des aspirations des électeurs ivoiriens qui ont fait confiance à leurs élus locaux. Après la crise postélectorale, le Président Ouattara a annoncé les législatives pour l’avant fin de l’année, puis viendront les municipales. Dans ce processus de réconciliation pourquoi ne pas attendre cette période de consultation électorale pour que les populations elles-mêmes s’expriment clairement sur le sort de leurs élus, si l’on considère que la souveraineté appartient au peuple? Les règlements de comptes entre rivaux politiques sur le terrain ne sont pas au programme de gouvernement du Président de la République. Selon le règlement intérieur régissant les communes, un maire peut être démis de ses fonctions par le conseil municipal qui se réunit en conseil extraordinaire ou par le président de république après consultation des conseillers municipaux. A Daloa, on semble vouloir faire payer son engagement politique à un élu, et favoriser un adversaire politique décrié par la base à l’époque.
M. Ouattara
L’Intelligent d’Abidjan
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