Après la présidentielle de novembre 2010, l’Union socialiste du peuple (USP) se disloque. En tout cas, c’est le constat que nous avons fait suite aux sorties de deux camps qui “s’affrontent” par médias interposés. Lire ci-dessous la déclaration du camp opposé à Henri Tohou, candidat malheureux de la présidentielle de 2010 Dans sa publication du 28 mai 2011, le quotidien L’inter à sa page 4 a publié une déclaration intitulée «collaboration avec le régime Ouattara, le parti d’Henri Tohou fait des précisions». L’Union Socialiste du Peuple de Cote d’Ivoire, au sortir des élections présidentielles a décidé de la tenue d’un congrès pour faire son bilan. Cette initiative n’est pas appréciée par le camarade Henri Tohou qui multiplie les sorties pour jeter le discrédit sur toute la direction du parti. La direction de l’USP par la voix de son secrétaire général tient à faire les précisions suivantes : 1. Le choix de soutenir la LMP au 2nd tour des présidentielles quoique disputé par la direction du parti a été toléré; les divergences se sont accentuées suite aux agissements unilatéraux du camarade Henri Tohou avec son soutien impondéré au camp de la LMP (…)
L’Inter
Sortie de crise / Les propositions du parti de Henri Tohou pour une réconciliation vraie
20 mai 2011 in l’Inter
M. N’drin Gacien Bogui est le président du comité de crise de l’Union des socialistes pour la paix (USP), depuis le départ de la tête de cette formation politique de Henri Tohou, son président, et candidat malheureux à l’élection présidentielle. Dans ce bref entretien, il se prononce sur la crise ivoirienne et propose ses solutions.
Comment se porte votre parti, l’USP, après la présidentielle?
Je voudrais commencer par vous dire merci, à vous et à la direction de votre journal, de l’opportunité que vous offrez à l’USP de se faire entendre. Pour répondre à votre question, je voudrais juste dire que l’USP se porte bien.
Quel commentaire faites-vous du score réalisé par votre candidat, Henri Tohou ?
C’est regrettable. Ce n’est pas ce à quoi on s’attendait, mais nous sommes heureux d’avoir participé aux élections présidentielles.
Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Le parti ne s’y est pas pris tôt, et les différents reports nous ont un peu endormis.
Avez-vous des motifs de satisfaction après ce scrutin?
Oui, nous sommes heureux que l’USP puisse compter, désormais, parmi les grands partis de Côte d’Ivoire.
Passé la présidentielle, quels sont les nouveaux chantiers de l’USP?
Le parti s’est fixé pour objectif son implantation véritable sur le territoire national et aussi l’organisation d’un congrès, le premier dans l’histoire du parti.
Que devient Henri Tohou, l’ancien président du parti?
Henri Tohou se porte bien, et il est libre de se présenter au congrès s’il veut encore diriger le parti.
Comment l’USP fonctionne-t-elle depuis son départ?
Un comité de crise a été mis sur pied dont je suis le président. Nous gérons les affaires courantes du parti jusqu’à la tenue du congrès
Son éviction signe-il un changement de la politique de l’USP?
Bien sûr, l’USP initialement est un parti de gauche qui ne peut soutenir une politique de xénophobie et de nationalisme béant.
Quel commentaire faites-vous de la situation qu’a connue le pays?
Cette situation est regrettable, on aurait pu éviter cette guerre inutile. L’USP se réjouit de la fin de la crise. Nous l’avons vécue avec beaucoup d’émotion et de peine. D’innocentes personnes ont perdu leur vie à cause de la volonté d’un seul individu.
Que propose l’USP pour une vraie réconciliation des Ivoiriens?
L’USP s’incline devant la mémoire des disparus et rassure les uns et les autres que les hommes passent à la tête d’un Etat mais le pays reste notre patrie. L’USP, par ma voix appelle au rassemblement et au pardon et demande aux nouvelles autorités de faire la lumière sur les exactions commises afin de poursuivre et sanctionner les coupables, ensuite dédommager les victimes. L’USP est prête à apporter sa contribution au processus de réconciliation. L’USP lance un appel aux nouvelles autorités à revoir la Constitution, qui est la principale source de conflit dans notre pays. L’USP propose l’instauration d’un régime parlementaire en Côte d’Ivoire pour la bonne marche de la démocratie.
Quelle place veut prendre l’USP dans l’échiquier politique ivoirien?
L’USP compte remplir pleinement son rôle de parti d’opposition et se veut le principal parti d’opposition.
Auriez-vous des candidats aux législatives et aux autres scrutins ?
Oui, l’USP sera présente à toutes les élections, et à son prochain congrès les candidats seront désignés.
Propos recueillis par
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