Propos recueillis par C. KONE
L’Inter
En marge de la cérémonie d’investiture du président Alassane Ouattara à Yamoussoukro, nous avons pu tirer quelques mots du chef d’état-major adjoint des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), le commandant Issiaka Ouattara alias Wattao. Il a donné son sentiment sur la fête non sans rechigner à se prononcer sur d’autres sujets du moment.
Après de rudes combats aux côtés de la rébellion depuis près d’une décennie, vous venez de prendre part à l’investiture du président Alassane Ouattara. Quel est le sentiment qui vous anime en ce moment?
C’est un sentiment de joie qui m’anime. Le fait que nous ayons restauré la démocratie en Côte d’Ivoire, c’est plus qu’une fierté pour moi. Faisant partie de tous ces combattants qui ont participé à la restauration de cette démocratie, je ne peux qu’être fier. Aujourd’hui, nous pouvons vivre ensemble sans discrimination dans notre pays. Tous les Ivoiriens réunis dans cette salle avec tous les partis politiques, je pense que la réconciliation est en marche.
Après la restauration de la démocratie en Côte d’Ivoire comme vous le dites, quel sera l’avenir des différents commandants de zone que vous êtes?
Notre avenir est déjà assuré avec le président Ouattara
Allez-vous réintégrer l’armée?
Bien sûr. Nous allons réintégrer l’armée comme tout le monde.
Il y a trois ans cependant, vous aviez annoncé que vous ne ferez plus partie de l’armée ivoirienne. Qu’est-ce qui peut bien motiver votre envie d’y rester maintenant?
Ecoutez, ce qui est sûr mon avenir appartient à Dieu. Je reviens juste pour encadrer les nouvelles recrues qui sont dans l’armée. Après cela, je pense bien m’en aller.
Sous quel grade allez-vous réintégrer l’armée?
(Rires). Ecoutez, j’ai quel grade ? Je pense que le grade de commandant est celui que j’ai pour l’instant.
Pourriez-vous prétendre au grade de Général après votre parcours au sein des Forces nouvelles?
Non, pas du tout. Il ne faut pas trop rêver. On ne peut pas passer facilement de commandant à Général, peut-être celui de colonel pour me récompenser. Donc j’attends. Tout va dépendre de la volonté du Président.
Jusqu’aujourd’hui, les circonstances de la mort du sergent-chef IB n’ont pas encore été élucidées. Qu’en dites-vous?
IB était un combattant. Il a combattu sur le terrain, il est mort, c’est tout. Il est tombé, c’est fini. Nous lui avions demandé de déposer les armes, il ne l’a pas fait. Il a subi la rigueur de la loi. Il ne peut pas y avoir de rébellion dans une rébellion. La rébellion se matte. Et nous, nous avons fait ce qu’il fallait.
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