Condition du FPI – Les Forces nouvelles mettent en garde contre toutes initiatives pour la libération de Gbagbo

Depuis sa capture le 11 avril 2011 dernier par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, aidées des forces impatiales Licorne et Onuci, le sort à reserver au président déchu Laurent Gbagbo, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. Les Forces nouvelles, co-signataires de l’accord politique de Ouagadougou (Apo) avec l’ex numero 1 ivoirien, ont reagi le samedi 28 mai 2011, par l’entremise de Djohoré Abel Christian, directeur de cabinet du ministre Dosso Moussa, chargé de l’Economie et des Finances au secrétariat général des Forces nouvelles. Elles s’opposent et mettent en garde contre toute action ou initiative visant à solliciter le président de la République Alassane Ouattara pour la libération de Laurent Gbagbo et des cadres Fpi. Depuis Gbayekou Gbassi dans le département de Gagnoa, fief de l’ancien-président, Djohoré Abel Christian a, au nom des Forces nouvelles, donné la replique aux actuels dirigeants du Fpi, qui posent des conditions notamment la libération de Gbagbo et des cadres de l’ancien parti au pouvoir, avant de prendre part au futur gouvernement. Pour l’émissaire du Premier ministre Soro Guillaume à Gagnoa, il n’est pas question que dans le cadre de la réconciliation nationale, des délégations, même des chefs traditionnels, se constituent pour aller rencontrer le président Ado et lui suggérer la grâce pour Gbagbo et ses proches emprisonnés. « Les temps ont changé, il faut que l’impunité sorte de l’histoire de la Côte d’Ivoire désormais. Celui qui a fauté doit en assumer les conséquences. Aux parents, quel que soit l’attachement à vos enfants, s’ils ont fauté, il faut permettre que la loi s’applique à eux, pour que plus jamais cela n’arrive en Côte d’Ivoire. Il n’est pas question que des délégations de groupes ou de chefs de village se lèvent pour aller voir le président Ouattara pour plaider la cause de Gbagbo. Si la justice établit sa culpabilité, qu’il paye pour ses fautes », a-t-il martelé. « Il en est de meme pour Blé Goudé et tous les autres leaders de mouvements patriotiques, qui ont semé la terreur dans ce pays, pour que cela serve de leçon. C’est suffisament clair, celui qui a fauté doit payer », a-t-il ajouté, non sans avoir au préalable dressé un tableau sombre de la gestion du pouvoir par le régime Fpi. « Durant les 10 années de gestion du Fpi, qu’est-ce que vous avez obtenu de nouveau ici à Gagnoa ? Rien ! Le Fpi n’a fait qu’attirer le malheur sur vous. Nous sommes venus pour que la société bété et celle des autres ethnies retrouvent leurs valeurs ancestrales. Car il n’y a plus de repère. C’est pour tout cela que vous devez tourner la page du Fpi », a justifié Djohoré Abel. En outre, le directeur de cabinet du ministre Dosso Moussa a presenté aux populations celui qui préside désormais aux destinées de la Côte d’Ivoire après les présidentielles de 2010, à savoir le président Alassane Ouattara. « Laurent Gbagbo n’est plus le président de la République de Côte d’Ivoire. Ne rêvez plus. Que cela vous plaise ou pas, c’est la réalité. Au commencement, c’était feu le président Houphouet -oigny, ensuite Henri Konan Bédié, puis Guei Robert et enfin Gbagbo Laurent. Aujourd’hui, c’est Alassane Ouattara. Que vous l’aimiez ou ne l’aimiez pas, c’est le président de tous les Ivoiriens. Mettons-nous au travail », a conclu Djohoré Abel Christian, qui conduisait à cette mission une importante délégation où figurait le lieutenant Diomandé Vassézé, commandant des Frci de Gagnoa.

Venance KOKORA à Gagnoa

L’Inter

Commentaires Facebook