Un chef de village et ses notables jetés en prison
M. Gogoua, chef du village de Zakroguhé gendarme à la retraite depuis 2002, a préféré, lors de la prise d’Issia par les FRCI, prendre la fuite dans la forêt ou les geôles des FRCI. Le dimanche 15 mai 2011 sous dénonciation anonyme, selon ses proches, des éléments se réclamant des Forces républicaines sont venus l’arrêter en même temps que cinq de ses notables. Motif : ils auraient hébergé des miliciens libériens dans leur retraite vers leur pays d’origine. Et depuis lors, le chef Gogoua est détenu sans que les membres de sa famille aient pu le rencontrer. « On l’accuse d’avoir reçu des Libériens en fuite, ce qui est faux. Les Libériens ne sont pas passés à notre connaissance à Issia encore moins à Zakroguhé », nous a indiqué au téléphone une membre de sa famille en pleurs. Selon notre interlocutrice, des jeunes sont arrivés d’Abidjan le samedi 14 mai afin de profiter de la quiétude qu’offrirait leur village natal. « D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on reçoit ici nos parents, femmes ou garçons, qui ont subi les affres des combats d’Abidjan. Alors, pourquoi ne pourrons-nous plus recevoir nos frères en détresse », s’interroge-t-elle. Pour elle, à cause des dénonciations calomnieuses, de paisibles citoyens sont dans le désespoir. Aussi, tout Zakroguhé appelle à l’aide le Premier ministre Guillaume Soro et le Président de la République.
Olivier Guédé
L’Intelligent d’Abidjan
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