Par RFI
S’agit-il d’un baroud d’honneur ? Les miliciens ivoiriens et les mercenaires libériens fuyant Abidjan ont fait parler d’eux dans la région de Soubré, à environ 350 km à l’ouest d’Abidjan. C’était le week-end du 7-8 mai 2011. Les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire y ont perdu temporairement une bataille. Et les habitants des proches villages ont trouvé refuge au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire de Soubré.
Il aura fallu des renforts des unités des FRCI envoyés de Daloa et même de Bouaké, pour venir à bout des miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens dans les localités de Okrouyo et de Tayo. La journée de lundi 9 mai a été décisive avec l’arrivée de dizaines de véhicules remplis de militaires pro-Ouattara lourdement armés.
Selon des témoins joints sur place, les deux jours précédents, samedi 7 mai et dimanche 8 mai, l’unité FRCI stationnée près de Soubré avait été défaite. Les miliciens et les mercenaires ont ensuite contrôlé les villages de Bodreko et de Detroi, sans y faire de victimes.
Exode des populations voisines de Soubré vers le siège du PDCI
Au cours des affrontements lundi, des combats parfois à l’arme lourde, les FRCI ont repris le dessus. Elles ont fait des prisonniers, mais elles ont enregistré aussi beaucoup de pertes dans leurs rangs. Une information confirmée par une source proche du ministère de la défense, sans donner de chiffre précis.
Comme dans la sous-préfecture voisine de Sago, les habitants des villages proches de Soubré se sont réfugiés au centre de la localité. Le siège du PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) de Soubré accueille des milliers de personnes. Elles étaient plus de 3000 mercredi 11 mai. Et d’autres continuent à arriver. Après leur débâcle de lundi, les miliciens et les mercenaires ont gagné les forêts de la région.
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