Par BAMBA Idrissa | Soir Info
Le président de la République Alassane Ouattara, depuis sa prise effective du pouvoir d’Etat le 11 avril 2011 (chute de Laurent Gbagbo), implante son régime progressivement. Il procède à des nominations à la tête des structures étatiques, et entend compléter son gouvernement après son investiture qui aura lieu le 21 mai 2011 à Yamoussoukro. Plusieurs directeurs généraux ont été provisoirement nommés, au nombre desquels, ceux de l’Atci, de la Poste de Côte d’Ivoire, du Port autonome d’Abidjan et de celui de San Pedro ainsi que le patron de la Petroci, pour ne citer que ceux-là. D’autres nominations sont en cours dans divers secteurs de l’administration publique ivoirienne. Selon des proches du chef de l’Etat, ‘’ces nominations ne sont pas fantaisistes et certains directeurs sont nommés sans que le président de la République ne les connaisse. Les nominations se font sur la base de la compétence, de l’expérience et du diplôme’’. Si l’acte de nomination que pose le numéro un ivoirien rentre dans ses prérogatives et relève de la normalité, ils sont nombreux les Ivoiriens qui attendent de voir ce que sera la gestion, la gouvernance du régime Ouattara. Des sources dignes de foi indiquent que le chef de l’Etat a déjà pris des dispositions pour éviter que son régime plonge du fait de la gabegie, des détournements de fonds et des malversations. Aussi, en dehors du système de contrôle légal chapeauté par l’inspection d’Etat, Alassane Ouattara compte surveiller la gestion de ses ministres et des personnalités qu’il a nommées par décret. Aussi a-t-il fait appel à des spécialistes européens qui évalueront non seulement le travail des personnes nommées mais qui veilleront, entre autres, sur leur train de vie et l’enrichissement illicite. Ces spécialistes, a-t-on appris, sont déjà à Abidjan et logeraient dans l’un des plus grands hôtels de la capitale économique. En clair, le travail de ces européens qui sont assistés de cadres ivoiriens formés à cette tâche, devrait permettre de déceler rapidement tous les circuits de fraude ou tricherie tant dans les ministères qu’au niveau des directions générales et centrales de l’administration. Le président de la République, toujours selon nos sources, entend être sans pitié avec tous ceux qui se rendront coupables de dérives à la tête des structures qu’ils dirigent. Ils seront, en plus d’être relevés de leurs fonctions, mis à la disposition de la justice. Par cette méthode, le successeur de Laurent Gbagbo veut mettre fin à l’impunité au sommet de l’Etat et dans l’administration. Vaste et ambitieux chantier que le chef de l’Etat entame après la douloureuse crise post-électorale que la Côte d’Ivoire vient de vivre. Les Ivoiriens observent les premiers pas d’Alassane Ouattara et espèrent,d’ici la fin de l’année 2011, voir le design de la nouvelle Côte d’Ivoire.
BAMBA Idrissa
bamidcom@yahoo.fr
Les commentaires sont fermés.