Lancement officiel du projet « vivre ensemble » à Bouaké, Mme Faber aux leaders: « Ne regardez pas l’ethnie, la religion…considérez plutôt l’être humain »

Ambiance de fête des grands jours à Ranhôtel à Bouaké vendredi 15 avril 2011. Et pour cause, la Cglp (Coordination générale de lutte contre la pauvreté) et les responsables des « Grins » (espaces d’échanges en toute fraternité) ont fait le lancement officiel du projet dénommé « vivre ensemble ». Selon l’initiatrice, cette mesure s’inscrit dans le processus de réconciliation nationale prôné par le Président des Ivoiriens, Alassane Dramane Ouattra.
La crise postélectorale née du 2nd tour de la présidentielle de novembre 2010 a engendré « la déchirure du tissu social ». « Aujourd’hui, les Ivoiriens se regardent en chien de faïence », a-t-elle indiqué. C’est donc, pour « repenser les plaies encore béante » de « cette déchirure » qu’elle a organisé cette cérémonie.
Après la chute de Laurent Gbagbo, lundi 11 avril 2011 par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, une nouvelle page de l’histoire de la Côte d’Ivoire doit s’écrire en lettre d’or avec, le Président Alassane Dramane Ouattara et tous les Ivoiriens. C’est pourquoi, l’objectif visé par cette grande rencontre est entre autres, d’ «aider les participantes à s’accepter malgré leurs différences politiques ethniques et religieuses ; les emmener à éviter tout acte de vengeance ; contribuer à créer un climat de paix et de sérénité en les emmenant à comprendre l’importance de leurs attitudes et de leurs comportements vis-à-vis de leur prochain dans l’éclosion de la paix véritable gage du développement de la Côte d’Ivoire » .
Après avoir expliqué le dénouement de la crise et pris en compte les impressions des participantes face à la nouvelle situation et, aussi résumé les sentiments des femmes, certaines participantes ont sorti de leur tripe leurs rancœurs. Tour à tour les représentantes des ethnies Malinké, Akan, sénoufo, Krou, Dan etc. ont pris la parole pour apporter leur soutien au projet. « Nous apportons notre entière disponibilité à ce processus de « vivre ensemble » », ont-elles indiqué. Par ailleurs, Mme Faber Koné Maïmouna a explicité le bien fondé du pardon et de la réconciliation sans lesquels, « aucun développement durable n’est possible ». Aussi, a-t-elle exhorté les femmes à aller vers les femmes des autres sensibilités politiques, religieuses et ethniques afin de renouer le dialogue et la vie fraternelle. « On ne regarde pas l’ethnie, on ne regarde pas la religion, on ne regarde pas le pays d’origine, on doit voir en face un être humain et une sœur », a-t-elle conseillé.
Ce sont des responsable d’association de femmes, des autorités coutumières (Chefferie traditionnelle, leaders d’opinion…), des autorités religieuses, accompagné d’un ou deux membres qui ont répondu présents au lancement de ce projet. Ils auront pour mission de relayer dans leurs différentes bases l’objectif cité plus haut. A savoir, expliciter le message de pardon, de réconciliation du Président de la République pour « un démarrage rapide et efficace du travail de développement ». Pour y parvenir les griots, la presse écrite et audiovisuelle serviront aussi de moyens de sensibilisation.
Joignant l’acte à la parole, il a été demandé, séance tenante, à chacune des femmes leaders ayant perdu son époux, un enfant ou un parent proche, de se faire recenser sur une liste ouverte à cet effet afin qu’ensemble « les femmes puissent lui apporter leur soutien » en lui rendant visite à domicile. Ce projet « vivre ensemble » riche en son musical a enregistré la présence d’un des adjoints, représentant du maire de Bouaké, M. Touré et d’une forte délégation des responsables des différents « Grins » de Bouaké.

Sériba Koné, journaliste déplacé à Bouaké

blank

Encadré
La ministre de l’Education nationale annonce la reprise des cours le 26 avril 2011

Mme Candia Camara a annoncé officiellement la reprise des cours sur le reste du territoire, le 26 avril 2011. C’était au cours de la cérémonie
dénommée « journée de la chute du régime Gbagbo », samedi 16 avril 2011 à Bouaké. Au nom du Président de la République, Alassane Dramane Ouattara elle a invité la population de Bouaké à « être le modèle » de paix et de réconciliation. « Continuez à vivre ensemble comme vous l’avez toujours fait pour servir d’exemple aux autres», a-t-elle conseillé. Avant d’interpeller les parents d’élèves et étudiants de Bouaké. « Nous comptons sur vous pour que l’école soit sauvée ». En effet, contrairement aux zones, Est et Sud en proie à la guerre qui a délogée, Laurent Gbagbo, l’école est, depuis plus d’un mois, ouverte dans les dix zones Cno.
Cette cérémonie qui est à mettre à l’initiative du délégué départemental, Kouadio Kouamé a commencé par un grand mouvement
des populations allant de la préfecture de police à l’état-major. « Il a pour but d’instaurer la démocratie et la liberté des citoyens ainsi que, le rétablissement de la dignité humaine », a indiqué l’organisateur principal Kouadio Kouamé.
Quatre motions de soutien ont été prononcées et remises aux autorités. Il s’agit de la motion de soutiens aux FRCI lue par Mme Faber Koné Maïmouna, celle aux Forces impartiales par Silué Gozé délégué général adjoint des Forces nouvelles, ainsi qu’au Premier ministre de la Défense par Koné Moussa porte-parole de la jeunesse et celle au Président de la République, Alassane Dramane Ouattara lue par le chef coutumier Issa Kéita et remis au préfet de région, Aka Konin. C’est sous un soleil de plomb qu’à 10h45mn, la cérémonie a débuté par la libation faite par Nanan Kouakou Koffi suivie de la prière de bénédiction par l’imam Gaoussou. Le maire Fanny Ibrahima a fait une brève allocution à l’endroit des efforts fournis par dles FRCI. Plusieurs groupes de chants traditionnels ainsi que des invités surprises de la musique tradi-moderne, N’Guess Bon Sens ont émerveillé le public par leur talents.

MOTION DE SOUTIEN AUX FORCES REPUBLICAINES DE COTE D’IVOIRE

blank
Honneur et gloire aux Forces républicaines (FRCI), unies derrière l’homme des situations difficiles,
unies derrière l’homme des situations difficiles, l’intrépide combattant que nous saluons avec déférence
SEM SORO K. Guillaume Premier Ministre, Ministre de la Défense.
Vous avez combattus avec le cœur vous, Forces Républicaines de Côte d’Ivoire.
Vous n’avez reculé devant aucun obstacle, pour restaurer la démocratie dans notre pays.
Grands combattants, vous qui avez donné vos vies pour sauver les nôtres, nous vous remercions infiniment.
Fiers combattants, vous qui avez agi au moment opportun pour soutenir nos cœurs meurtris et prêts à lâcher.
Combattants qui courent, qui volent au secours des faibles, des opprimés, des angoissés et des désespérés,
Combattants qui livrent des combats francs et légitimes,
Nous sommes fiers de vous.
Combattants qui utilisent des armes conventionnelles,
Combattants dont la vue malgré l’arme à la main, envahit la population de sérénité et d’assurance,
Combattants qui ont su pacifier le pays de l’Ouest au Sud, du Centre au Sud et de l’Est au Sud pour rétablir la justice.
Combattants au vu desquelles les orgues de Staline, les chars, les bitubes, munitions de tous ordres, se sont tus, nous vous saluons avec respect.
Braves guerriers, nos cœurs battaient au rythme de vos avancées et de vos conquêtes,
Nous explosions de joie, rythmaient avec chacune de vos victoires, de l’Ouest à l’Est en passant par le Centre,
Nos cœurs ont atteint l’extase lorsque, sur conseil du chef Suprême des Armées de Côte d’Ivoire
SEM. Alassane Dramane Ouattara vous avez capturé avec art et noblesse, Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, toute sa famille biologique et politique sans grand dommage,
Quel professionnalisme !
La Côte d’Ivoire entière est fière désormais d’avoir une armée Républicaine.
La population de Bouaké en particulier, salue votre bravoure votre sens de la responsabilité et exprime son admiration
et sa fierté devant l’acte de haute portée historique que vous avez posé.
Merci à vous, pour avoir amorcée, au sein de l’armée, la réconciliation prônée par le Président de la République.
Dignes fils, vous rentrez à jamais, dans l’histoire de la Côte d’Ivoire démocratique par la grande porte.

Que Dieu protège chacun de vous.

Fait à Bouaké, le 16 avril 2011

blank

Mme FABER Koné Maïmouna, pour les populations de Bouaké

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.