Par Hervé d’Anvers | Connectionivoirienne.net
Même dans la défaite Laurent Gbagbo reste de bonne humeur. Lorsque le personnel de l’hôtel du Golf est passé lui donner la nourriture avant hier, l’appétit était au rendez-vous. Tout simplement parce que lui et les siens sortaient de plusieurs jours de jeûne. Laurent Gbagbo et les siens avaient besoin de reprendre des forces après les moments de prières et de privations volontaires. Laurent Gbagbo est donc bien traité. Cela est à l’honneur du Président Ouattara qui tient ainsi sa promesse de traiter avec égards, considérations et respect dus à son rang, l’ancien chef de l’État ivoirien. Rendant compte de la visite que lui a rendue M Choi de l’Onuci le mardi 12 Avril, le porte-parole de l’ONUCI Hamadoun Touré a précisé que Laurent Gbagbo était amical.
Les dessous d’un éloignement
Si l’éloignement d’Abidjan est incompréhensible pour certains partisans de Laurent Gbagbo, il faut noter que cela a pu se faire avec l’accord de Laurent Gbagbo, qui a besoin d’espace, mais aussi de prendre de l’air. Et puis le Nord du pays, c’est bien en Côte-d’Ivoire, ce sont des Ivoiriens qui y vivent. Sous protection de l’Onuci et du gouvernement Soro, il est sûr que si quelque chose arrive à Laurent Gbagbo là où il est, Alassane Ouattara en sera le seul et unique responsable. Trop de monde rodent à l’hôtel du Golf! Laurent Gbagbo et les siens auraient pu être importunés par les nombreux visiteurs de Ouattara. Par ailleurs la vie de Laurent Gbagbo doit s’organiser. Il doit recevoir la visite de proches et de médecins. A Abidjan et au Golf Hôtel, ce n’est pas évident. Pas la peine d’importuner l’ex président avec des journalistes et des curieux à l’affût. Qu’on rende donc grâce au Président Ouattara de prendre toutes les dispositions pour le bien être physique, moral, matériel et pour sa sécurité, même si des esprits chagrins parlent d’un isolement en prélude à un assassinat de Laurent Gbagbo. On ne peut pas avoir protégé l’ancien chef d’État, lors de son arrestation pour ensuite l’assassiner froidement et lâchement. Bien entendu ceux qui seraient tentés de déstabiliser les nouvelles institutions ivoiriennes en soutien à Laurent Gbagbo, seront forcément amenés à réfléchir par deux fois, avant même d’entrer dans l’étape de la conception et de la réflexion: après ce que nous venons de vivre en Côte-d’Ivoire, situation marquée par une forte aspiration à la Démocratie et à l’État de droit, ce sera difficile voire un exploit de perpétrer un coup d’État contre le processus en cours, car il faudra mobiliser autant de moyens humains, militaires et diplomatiques que ceux mis en œuvre par le Président Alassane Ouattara. Cependant il est clair que si les aspirations du peuple sont trahies par les nouveaux dirigeants d’une part, et si d’autre part la réconciliation nationale est dévoyée, avec absence de bonne gouvernance et d’un État juste et impartial, alors aucune armée, ni institutions comme la Cédéao, l’UA et l’0NU ne pourront sauver SEM Alassane Ouattara. C’est en cela qu’un procès de Laurent Gbagbo devrait constituer une mise en garde, un rappel aux nouveaux et futurs dirigeants ivoiriens sur ce qu’il ne faut plus jamais faire quand on dirige un peuple! Plus jamais ça! Plus jamais ça! Plus jamais ça!
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