Dr Dieth Alexis Vienne Autriche
Comme vous le remarquez, le monde entier est indifférent à vos cris d’orfraie. Il a démasqué depuis longtemps, depuis 2004, votre imposture. Et il n’attend qu’une chose : c’est que vous disparaissiez de la scène. Devant votre entêtement surréaliste à résister orgueilleusement aux demandes polies du monde entier de respecter la Souveraineté du peuple ; devant votre entêtement à imposer la force comme fondement du droit après votre hold-up dans cette Afrique qui est à un tournant historique, l’Organisation des Nations Unies s’est résolu à intervenir pour aider les Forces Républicaines de l’Etat de Côte d’Ivoire à vous en chasser à coups de canon et vous trainer devant les tribunaux pour que vous répondiez de vos actes. Le monde a remarqué la vacuité de votre profession de foi anticolonialiste et panafricaniste. Il a vu votre dureté dans la prédation que vous exerciez sur votre propre peuple. Il a vu votre cynisme, votre xénophobie, votre impudence et votre barbarie éloquemment attestés par les escadrons de la mort que vous lanciez aux trousses de vos opposants et par les récents massacres débridés des populations civiles aux armes de guerre que vous avez amassées en détournant les deniers publics. Il a vu votre chasse éhontée aux étrangers. Ce monde pousse donc un soupir de soulagement devant votre terrassement fracassant. Les garanties judiciaires et la sécurité que vous négociez sans pudeur, pour vous et vos familles, après avoir assassiné des centaines d’Ivoiriens, massacré la population civile, provoqué la mort inutile de milliers d’Ivoiriens ; le cynisme avec lequel vous avez poussé à la mort vos propres soldats et vos miliciens que vous avez trompés, le refus entêté et orgueilleux enraciné dans la mauvaise foi de reconnaître votre défaite électorale du fond du bunker où votre chef s’est réfugié pour échapper à la mort, achève de convaincre le monde entier que vous n’étiez que de vulgaires crapules !
Il est souhaitable que la violence du choc qui s’abat sur vos têtes d’imposteurs vous fasse sortir du monde à l’envers ténébreux dans lequel vous viviez et puisse assainir votre entendement et votre faculté de juger. La teneur de vos récentes interventions dénonçant l’illégalité de l’intervention internationale dont prétendez être les victimes prouve que dans votre monde à vous, et selon l’organisation spécifique de vos facultés cognitives et de votre vision du monde, la légalité est l’illégalité, l’assassin est la victime et la victime l’assassin. La force est le droit et le droit est la force. Le mensonge est la vérité et la vérité est le mensonge. Agresser autrui est subir une agression par autrui. La victime est le coupable et le coupable est la victime. Incarner la souveraineté du peuple est, violer la souveraineté du peuple. Respecter la volonté du peuple, c’est ne pas respecter la volonté du peuple. La communauté humaine et la solidarité universelle sont pour vous des fictions. Il n’y a, dans ce monde de l’ici-bas, que des coquins qui poursuivent chacun la satisfaction effrénée de leurs intérêts particuliers. La politique ignore le droit et la morale, pensiez- vous. Le cosmopolitisme, est, pour vous, une fiction comme l’atteste votre ignorance manifeste de l’imbrication de l’intérêt des Etats et des peuples et du rôle de l’ONU dans ce monde qui, plus que jamais, est interconnecté et interdépendant.
C’est dans ce monde à l’envers et c’est avec cette faculté de connaître et de juger renversée et pervertie, que vous avez jusque là apprécié le monde et considéré vos fonctions à la tête de l’Etat et du peuple ivoirien que vous réduisiez à vos personnes particulières et à votre clan. C’est dans cette mentalité particulière que vous pouvez clamer avec impudence que vous êtes encore les légitimes représentants de la Souveraineté du peuple ivoirien après le braquage électoral perpétré contre la Côte d’Ivoire. C’est sous ce prisme déformant de votre vision renversée du monde que vous considériez l’indignation et la révolte de la majorité du peuple ivoirien comme étant une rébellion illégitime qui devait être réprimée dans le sang jusqu’au génocide. C’est dans cette mentalité que vous pouviez croire que votre refus outrancier de céder le pouvoir que vous avez perdu dans les élections et votre résistance à la terre entière allait finir par vous conférer une légitimité que vous n’avez pas. C’est dans cette mentalité étriquée et perverse qui ignore l’interdépendance des peuples et l’interface morale et strictement juridique de la politique et des relations internationales que vous pouviez accuser Nicolas Sarkozy, que vous réduisez de manière caractéristique à une personne particulière, alors qu’il agit en chef d’Etat, de lancer une guerre totale injustifiée contre la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien !
Nicolas Sarkozy n’a pas lancé une guerre totale et injustifiée contre la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien. Il n’a pas tué des centaines de victimes comme vous le dites, en mentant comme d’habitude pour provoquer l’indignation du monde, une indignation que vous n’avez pas, lorsqu’il s’agit du massacre de civils ivoiriens et étrangers par les forces armées de l’imposteur Gbagbo dont vous êtes le porte-parole. La guerre totale injustifiée que vous ne pouvez pas voir, avec les yeux et la mentalité qui sont les vôtres, est celle que Gbagbo et sa clique ethnique dont vous êtes le complice et le porte parole ont lancée contre la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien. C’est cette cécité devant votre guerre injuste contre le peuple ivoirien que le monde entier voit, sauf vous bien évidemment, qui vous amène à débiter vos énormités sur des plateaux de télévision! Laissez-moi vous dire que vous voir en France, vous particulièrement, justifier la dictature xénophobe ivoirienne dont vous êtes le porte-parole, en profitant de la tolérance et du confort de la démocratie française, est particulièrement émouvant et choquant ! Du haut de votre confort et de votre mépris pour le peuple, vous êtes aveugles aux milliers d’ivoiriens massacrés et à l’indicible souffrance du peuple que vous opprimez depuis la catastrophique année 2000 qui vous a vu surgir accidentellement au pouvoir avec le charnier de Yopougon par lequel vous avez signé votre entrée en scène. Les centaines de victimes du bombardement des lieux de la Souveraineté ivoirienne, que vous occupez frauduleusement par la force, que vous évoquez et qui vous émeuvent, ce sont vos mercenaires, vos miliciens et les jeunes gens inconscients abusés par votre propagande mensongère que vous avez exposés de manière criminelle comme chair à canon au feu justifié et légitime des forces républicaines de Côte d’Ivoire et des forces internationales agissant sous le mandat de l’ONU . Vous étiez-vous émus du massacre des femmes d’Abobo et des populations civiles sous les tirs d’obus de vos milices ? Pensez-vous que le peuple ivoirien et la Côte d’Ivoire se réduisent à la famille de Gbagbo, à ses affidés et à ses miliciens ?
Dans la mesure où votre monde est à l’envers, le monde auquel vous adressez votre propagande sait qu’il faut toujours renverser vos propos pour être dans la vérité. Quand vous claironnez sur les chaînes de télévision de la France démocratique, à propos de l’usage de la force légitime par l’ONU et la Licorne Française, en prononçant des phrases de ce genre : « Je condamne ces actes illégaux. Ce sont des actes de guerre. La finalité de cette action, c’est l’assassinat du président Gbagbo» vous faites de la propagande en déformant sciemment la vérité. Quand vous déclarez sans vergogne que «la coalition internationale menée par la France et les Etats-Unis, sous l’égide de l’ONU, plonge le pays dans le chaos» ; quand vous accusez la France d’avoir «équipé, renseigné et armé la rébellion d’Alassane Ouattara» alors que votre clan, qui occupe illégitimement sous la forme d’une rébellion ouverte les lieux de la souveraineté du peuple ivoirien, a été armé avec du matériel russe et chinois par l’Angola, vous êtes d’une écarlate conséquence ! La saine raison qui habite le monde entier auquel vous adressez votre propagande sait que les actes illégaux dont vous parlez sont ceux que vous posez depuis le hold-up électoral que vous avez perpétré après le 28 Novembre 2010 et bien avant. Les actes de guerre contre la souveraineté de la Côte d’Ivoire sont ceux que vous menez contre elle par l’exercice de la terreur et par le massacre des populations civiles. L’assassinat dont vous parlez est celui que vous perpétrez sur le peuple ivoirien et sur la Côte d’Ivoire que vous menacez de détruire pour punir le peuple de ne vous avoir pas choisi à l’élection présidentielle.
A la tête de l’Etat, vous vous adonniez sans vergogne à la pratique terroriste des exécutions extrajudiciaires et des enlèvements comme en témoigne l’enlèvement crapuleux du directeur de l’hôtel Novotel, du directeur de la Sifca, d’un malaisien et d’un béninois à Abidjan au moment même où ces lignes sont écrites. Vous qui vivez confortablement dans la France démocratique qui vous permet, grâce au principe fondamental du respect des libertés individuelles et de la liberté de parole, de soutenir publiquement les insanités dont vous êtes coutumier sans risquer votre vie, savez-vous qu’au moment où s’écrivent ces lignes des innocents ont été enlevés par vos hommes de mains ? Savez-vous qu’au nom du principe de la responsabilité collective qui est le principe juridique fondamental de votre gouvernement des français innocents vont être séquestrés et probablement tués parce que la France est intervenue à la demande de l’ONU contre votre régime illégal ? Savez-vous que des hommes qui s’adonnent à ce genre de pratiques sont de simples délinquants qui ne méritent pas de diriger un Etat civilisé ? Pensez-vous que vous auriez eu l’occasion de vous adonner à cette critique facile de l’Etat français et d’invectiver son Président sur les chaînes de la télévision publique si la France était dirigée par des hommes de votre acabit avec votre mentalité?
Que Gbagbo soit capturé ou « assassiné » comme vous le dites, il aura eu le destin final mérité du délinquant politique qu’il a été ! Mais nous prédisions que le dictateur qui donne la mort aux autres de manière débridée aime la vie, les jouissances matérielles et la sécurité pardessus tout comme il vient lui-même de l’avouer publiquement du fond de son antre bunkérisée. Le peuple ivoirien qui compte ses morts et qui est scandalisé et choqué par cet aveu sans scrupule souhaite naturellement qu’il soit capturé vivant pour répondre de ses crimes. Cet acte de justice est le verdict qu’attend le monde civilisé qui se satisfait de la disparition de votre régime dans les ténèbres d’où il n’aurait jamais dû sortir. Vous n’avez pu monter sur l’estrade de la gestion des affaires de cité que pendant un moment d’incertitude populaire lorsque les passions obscurcissaient le jugement et diminuaient la vigilance du peuple. Et vous avez engendré le chaos par votre politique d’exclusion et de prédation. Le chaos que vous avez programmé a fini par vous avaler. La Côte d’Ivoire que vous avez voulu diviser et détruire vous a rejeté pour continuer à vivre sur le chemin de la fraternité et de la concorde qui est le sien comme elle le proclame dans son hymne national. Et le monde assiste satisfait à la chute des brutes et des barbares que vous étiez, qui n’auraient jamais dû parvenir au sommet de la hiérarchie du pays pour humer l’odeur enivrante du pouvoir. Vous n’étiez pas structurés pour exercer d’aussi hautes et d’aussi lourdes charges. Vous étiez faibles, de la faiblesse de ceux dont les pulsions primaires sont les maîtres absolus.
Convaincu que la force faisait le droit, vous aviez détourné les moyens de l’Etat pour vous surarmer afin de perpétrer contre le peuple, le hold-up électoral que vous prépariez depuis longtemps en retardant les élections. Massivement surarmés, vous croyiez ainsi pouvoir imposer votre forfaire au monde entier. Les FRCI avaient la légitimité, l’habilité militaire et vous surpassaient en tactique et en stratégie militaire. Il leur manquait le surcroit d’armement qui devait conduire à votre déroute militaire et dont vous vous êtes doté en détournant les deniers public de l’Etat. Le droit international leur a apporté ce surcroît de force brute qui fait la différence dans un affrontement militaire. Et maintenant comme un Goliath terrassé, vous implorez un cessez le feu. Ce que la Côte d’Ivoire et le monde civilisé attendent maintenant de vous est une reddition claire et sans ambiguïté. Arrêtez votre propagande tonitruante qui ne trompe plus personne. Sortez de vos bunkers. Rendez vos armes. Signez la reddition, signez et reconnaissez clairement votre défaite électorale et répondez de vos nombreux crimes devant la justice internationale qui a des comptes à vous demander pour que la Côte d’Ivoire reprenne son chemin vers la réconciliation et le progrès que vous avez brisés.
Dr Dieth Alexis
Vienne. Autriche
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