Anassé Anassé
Des populations ivoiriennes et ouest-africaines fuyant la guerre qui s’est généralisée ces derniers jours à Abidjan, continuent d’affluer massivement à Noé, la dernière localité frontalière avec le Ghana, au Sud-Est de la Côte d’Ivoire. Ce sont au moins 200 à 300 personnes qui tentent chaque jour de rallier Elubo, la première bourgade ghanéenne. Mais ces dernières 72H, les services ivoiriens de l’immigration basés à Noé (Douane, Police, Gendarmerie, Eaux-et-Forêts) font quelques difficultés aux candidats à «l’exil forcé». Selon des témoignages recueillis auprès de personnes qui campent depuis 48 heures à ce poste-frontière, les «corps habillés» ivoiriens (comme on les appelle chez nous) demandent aux populations de rebrousser chemin jusqu’à Aboisso, situé à 60 kilomètres de Noé. Pour d’abord aller se faire enregistrer à la sous-préfecture comme réfugié, avant de revenir traverser la frontière. Les populations dénoncent ces agissements des autorités ivoiriennes. Et des témoins joints ce matin par téléphone protestent vigoureusement contre des «tracasseries pour nous empêcher de sortir du pays et nous livrer à la vindicte des deux camps qui se battent».
Il faut signaler que des passagers des cars climatisés de la compagnie ghanéenne de transports «STC» faisant la ligne Accra-Abidjan et vice-versa, en possession de leur ticket depuis 3 jours à une semaine, n’ont pas encore pu décoller d’Abidjan. La gare situé à Treichville derrière Ivosep est littéralement prise d’assaut ; et la rotation d’une vingtaine de cars par jour s’avère insuffisante pour transporter tout ce monde.
Connectionivoirienne.net
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