Anokoi-Kouté, 3 morts, 30 blessés et 700 déplacés (camp Gbagbo)

(AfriSCOOP Abidjan) — Une « attaque terroriste » perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi sur des habitants d’un village moderne (Anokoi-Kouté) à Abobo (nord d’Abidjan) a fait 3 morts, 30 blessés et 700 déplacés qui ont trouvé refuge dans une église catholique, selon le gouvernement de Laurent Gbagbo.

L’attaque surprise s’est soldée par des tueries sommaires et des incendies d’habitations ayant contraint les occupants à trouver refuge dans l’église du village voisin au quartier Pk 18, théâtre d’affrontements entre forces régulières loyales à Laurent Gbagbo et « rebelles » non identifiés.

Les « terroristes » ont brûlé vives femmes et hommes, sectionné des membres à d’autres, mais des rescapés du troisième âge ont été évacués par les forces de l’ordre.

Le gouvernement de Laurent Gbagbo condamne une « violation flagrante » des droits de l’homme et de la cessation des barbaries demandé par l’Organisation des nations Unies.

L’ « agression » sur des populations civiles intervient au moment où le panel de l’Union africaine invite les deux protagonistes de la crise post-éléctorale à se rendre à une réunion à Addis-Abeba le 10 mars.

Sept femmes ont trouvé la mort dans cette même commune d’Abobo jeudi dernier alors qu’elles manifestaient sur une voie publique pour réclamer le « départ » de M. Gbagbo du pouvoir. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) allié à M. Alassane Ouattara accuse les Forces de Défense et de sécurité (FDS) d’avoir ouvert le feu sur ces femmes, les forces régulières,elles, rejettent l’accusation et soupçonnent une « manipulation ».

Une élection présidentielle a eu lieu en Côte d’Ivoire le 28 novembre à l’issue de laquelle MM. Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo ont été respectivement proclamés président élu par la Commission Electorale Indépendante le jeudi 2 décembre et le Conseil constitutionnel le 4 décembre.

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