PARIS (AP) — Nicolas Sarkozy va présenter ses priorités à la tête du G-8 et du G-20 dimanche à Addis-Abeba en Ethiopie, à l’occasion du 16e sommet de l’Union africaine. En marge, le président français compte aussi évoquer la crise ivoirienne, lors d’apartés avec les autres chefs d’Etat.
Nicolas Sarkozy ne restera que quelques heures dans ce pays de l’est de l’Afrique, où il doit atterrir dimanche matin. Il sera accompagné par les ministres Michèle Alliot-Marie (Affaires étrangères) et Henri de Raincourt (Coopération).
Le président français va d’abord se rendre au siège du gouvernement éthiopien pour rencontrer le Premier ministre Males Zenawi. Les deux hommes évoqueront ensemble l’actualité au Sud-Soudan et en Somalie, précise l’entourage du président.
Mais l’objectif du chef de l’Etat à l’occasion de cette brève visite est avant tout de chercher « le soutien des pays de l’Union africaine à ses priorités pour le G-8 et le G-20 », selon la même source.
Arrivé sur le lieu du sommet, il doit d’abord rencontrer Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nation unies, et espère profiter du laps de temps précédant l’ouverture officielle de la session pour « rencontrer de façon informelle » plusieurs chefs d’Etat africains.
Pendant son discours d’une vingtaine de minutes à la tribune, Nicolas Sarkozy compte mettre l’accent sur le « partenariat » avec les pays africains, qu’il souhaite approfondir lors des sommets du G-8 et du G-20 organisés en France cette année, souligne l’Elysée.
Il parlera notamment du changement climatique, de la sécurité alimentaire, de la volatilité des prix des matières premières et de l’énergie, mais aussi de l’aide au développement. En la matière, le président français plaide en faveur des « financements innovants » pour venir compléter l’aide publique, comme il l’a souligné jeudi au forum de Davos (Suisse).
Sur ces sujets, le chef de l’Etat a la « volonté de poursuivre un dialogue qui se tiendra tout au long de l’année », notamment lors du sommet du G-8 de Deauville les 26 et 27 mai prochains, précise l’Elysée.
Le président français ne pourra toutefois éluder les crises qui touchent actuellement le continent: Côte d’Ivoire, Tunisie et Egypte notamment. Il devrait évoquer « très brièvement » ces sujets lors de son discours, selon l’Elysée.
Avant son départ, Nicolas Sarkozy s’entretiendra avec le président du Nigeria, Jonathan Goodluck, actuellement à la tête de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), sur la crise en Côte d’Ivoire.
Le bras de fer entre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir, et Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale -et notamment par l’Union africaine- comme le chef de l’Etat légitimement élu, sera en effet au coeur des discussions dimanche et lundi à Addis-Abeba.
L’Union africaine compte 53 Etats membres, dont quatre sont actuellement suspendus en raison de leur situation interne: le Niger, Madagascar, l’Erythrée et la Côte d’Ivoire. Ce dernier pays sera toutefois représenté au sommet d’Addis-Abeba par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’Alassane Ouattara. AP
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