Moscou et Pékin contraignent l’ONU à ajourner une résolution sur la Côte d’Ivoire

Mr. Joseph Deiss, met today with H.E. Mr. Youssoufou Joseph Bamba,

Au moment même où les Etats-Unis et l`Union européenne renforcent leurs sanctions contre le camp de Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir en Côte d`Ivoire, les Nations unies, dont le personnel est pris pour cible sur le terrain, peinent à s`entendre sur l`envoi de renforts et sur l`éventualité de nouvelles sanctions.

Devant les réticences de la Russie et de la Chine, le Conseil de sécurité a été contraint, vendredi 14 janvier, de reporter de quatre jours le vote d`une résolution approuvant le déploiement de 2 000 casques bleus supplémentaires et de trois hélicoptères d`attaque, pourtant réclamé par le Secrétaire général de l`Organisation, lui-même. Le texte, parrainé par la France et les Etats-Unis, aurait été jugé `trop politique` par les Russes et les Chinois. Autrement dit, trop critique à l`encontre du président ivoirien sortant.

NE PAS VOIR L`ONU S« INGERER` DANS LES AFFAIRES INTERIEURES

Depuis le début de la crise postélectorale ivoirienne, Moscou refuse catégoriquement, et Pékin plus discrètement, de voir l’ONU s’ ingérer dans les affaires intérieures ivoiriennes. Ici, en l’occurrence, la résolution faisait référence à la détérioration de la situation sécuritaire pour justifier le besoin de renforts, qui pourraient venir du Libéria, du Pakistan, du Bangladesh et de Mongolie, selon des diplomates.

A l’heure actuelle, la mission onusienne sur place (Onuci) compte 9 000 hommes en uniforme, dont 1 250 policiers. Mais plus du tiers de ces effectifs sont déployés à Abidjan, dont les 800 militaires et policiers qui assurent la protection de l`hôtel du Golf, où est assiégé le président élu Alassane Ouattara. La Mission se trouve ainsi dans l’impossibilité de faire face rapidement à toute détérioration de la situation en matière de sécurité dans d’autres régions, en particulier dans l’ouest, explique Ban Ki-moon dans sa lettre aux 15 pays membres. A l’ouest, se trouve la frontière avec le Libéria, traversée chaque jour par plus de 600 Ivoiriens

lemonde.fr

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