Mgr Paul Siméon Ahouana depuis Bouaké – “A cause du pouvoir, on tue des gens”

Une messe en la mémoire des personnes tombées au cours de la crise post-électorale, crise à laquelle est confrontée la Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre 2010, à l’issue du 2nd tour de l’élection présidentielle, a été dite lundi soir à la Cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Bouaké.

Dans son homélie, Mgr Paul Siméon Ahouanan, Archevêque métropolitain de l’archidiocèse de la capitale de la région de la Vallée du Bandama a indiqué qu’en tant qu’homme de Dieu, il a, aujourd’hui, le cœur triste et l’âme en peine. Pour lui, la politique, qui doit être exercée pour améliorer le cadre de vie et le travail des populations ivoiriennes est mal comprise par les Ivoiriens.

Malheureusement, a fait savoir Mgr Ahouanan, en Côte d’Ivoire les acteurs de la scène politique font du pouvoir un élément de division et de terreur ; un pouvoir qui, par moment, met à mal le pays avec son corollaire de morts et de blessés. C’est pourquoi, s’est-il exclamé, il ne comprend pas qu’à cause du pouvoir politique les hommes s’entretuent. C’est la raison pour laquelle, pour tous ceux qui ont perdu la vie lors de ces tristes événements, l’Archevêque métropolitain de Bouaké a recommandé à Dieu leur âme; afin qu’elles reposent en paix. Le prélat en a fait de même pour tous ceux qui les ont fait passer de vie à trépas ainsi que leurs commanditaires; Pour que Dieu, dans sa magnanimité, puisse leur pardonner et convertisse leur cœur comme Jésus Christ a pardonné à ses bourreaux.

Aussi, l’homme de Dieu a-t-il demandé à l’Eternel de faire descendre sa grâce sur les auteurs de ces exactions pour qu’ils puissent rendre compte un jour de leurs actes comme Caïn l’a fait dans la Bible.

Par ailleurs, Mgr Ahouanan a fustigé le fait que les fidèles chrétiens catholiques et ceux de la communauté musulmane ne respectent plus les lieux saints. Une allusion claire aux attaques des mosquées dans la commune de Grand-Bassam par des personnes peu scrupuleuses. L’Archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Bouaké a félicité et remercié la communauté musulmane qui est restée digne dans cette épreuve en ne posant aucun acte qui puissent éventuellement provoquer une guerre interreligieuse dont les conséquences seraient plus dramatiques que celle que la Côte d’Ivoire vit actuellement.

En outre, Mgr Ahouanan, a demandé aux religieux de faire très attention aux hommes politiques afin que ces derniers ne les divisent davantage.

ADJE JEAN-ALEXIS

Fraternité Matin

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