Par: Djamel Bouatta
liberte-algerie.com
Rien n’y fait. Gbagbo reste insensible aux menaces et offres de la communauté internationale, notamment la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’UE, les États-Unis et la France. Ces armes supposées de “dissuasion massive”, se sont révélées inefficaces ! En dépit de multiples menaces, celui des deux présidents ivoiriens que la communauté internationale veut évincer continue de tenir tête à tous ses opposants. Récapitulatif. Depuis le 2 décembre 2010, date de la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante donnant Alassane Ouattara victorieux du second tour de la présidentielle, Gbagbo a reçu une dizaine d’ultimatums majeurs de la part de l’ONU, de la Cédéao, des États-Unis, de la France et même de son rival qui ne cesse de rappeler que le processus électoral pour mettre fin à la crise ivoirienne a eu un coût exorbitant : la Côte d’Ivoire a dépensé plus de 300 milliards de FCFA pour ce scrutin surveillé pendant trois ans et demi. Des ultimatums précédés de menaces diverses. Le bal des sanctions démarrait le 9 décembre avec l’Union africaine (UA). À partir du 17 décembre, pleuvent des ultimatums, notamment des membres du Conseil de sécurité des Nations unies comme les États-Unis et la France qui a même donné une semaine à Gbagbo pour quitter le pouvoir ! “Laurent Gbagbo et son épouse ont leur destin entre leurs mains.
Si avant la fin de la semaine, Laurent Gbagbo n’a pas quitté le poste qu’il occupe en violation de la volonté du peuple ivoirien, ils seront nommément sur la liste des sanctions”, avertit le chef de l’État français. Dès le 21 décembre, le président ivoirien sortant et une trentaine de ses proches sont empêchés de séjourner aux États-Unis. Le lendemain, c’est au tour de l’Union européenne de prendre des mesures contre Laurent Gbagbo et dix-huit personnes de son entourage, y compris son épouse légale, Simone, et sa compagne Nadiana, une musulmane avec qui il a contracté un mariage coutumier. À la France et aux États-Unis, Gbagbo répond : je ne prends pas de vacances dans ces pays, même si cela nous coûte, nous ne céderons pas. Gbagbo sait que ni La France ni les États-Unis n’ont pas l’intention de se déployer en Côte d’Ivoire, ce qu’elles confirmeront le 4 janvier. Les deux pays ont passés l’option militaire à la Cédéao d’autant que celle-ci à l’issue de son second sommet extraordinaire du 24 décembre, a prévenu Gbagbo qu’en cas de rejet de son départ non négociable, la Communauté n’aura d’autre choix que de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris l’usage de la force légitime pour réaliser les aspirations du peuple ivoirien.
Mais, realpolitik oblige, trois émissaires sont envoyés à Abidjan et on ne parle plus d’une intervention militaire.
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