Gbagbo doit quitter la présidence ivoirienne « avant la fin de la semaine », dit Nicolas Sarkozy, en marge d’un sommet européen. Faut de quoi, il s’exposera à des sanctions de l’UE, et pourra être poursuivi par la Cour pénale internationale.
“Ce qui se passe en Côte d’Ivoire est parfaitement inadmissible”. C’est Nicolas Sarkozy qui parle, lors de la conférence de presse de fin de sommet européen, à Bruxelles. “En violation de la volonté du peuple ivoirien, qui avait déjà été privé d’élection pendant dix ans, M. Gbagbo se maintient au pouvoir, ses partisans tirent, il y a eu des morts dans les rues d’Abidjan hier, c’est un scandale”.
Très ferme, le président français adresse ensuite un ultimatum à celui qui s’accroche à la présidence. “Laurent Gbagbo et son épouse ont leur destin entre leurs mains. Si avant la fin de la semaine Laurent Gbagbo n’a pas quitté le poste qu’il occupe en violation de la volonté du peuple ivoirien, ils seront nommément sur la liste des sanctions”.
De quelles sanctions parle-t-il ? Selon des sources diplomatiques à Bruxelles, l’UE prépare une liste de 18 ou 19 noms – des proches de Gbagbo – qui feront l’objet de sanctions comme un gel d’avoirs et des restrictions de visas. On ne sait pas encore si le nom de Gbagbo figurera sur la liste… On le saura lundi prochain.
Il pourrait également être poursuivi par la Cour pénale internationale.
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