La marche des militants d’Alassane Ouattara pour prendre le contrôle de la télévision d’Etat à Abidjan a provoqué jeudi de graves incidents entre les forces de l’ordre pro-Gbagbo et des manifestants. Des tirs nourris d’armes automatiques et de fusils ont été entendus dans les rues de la capitale économique.
Des tirs nourris d’armes automatiques et de fusils ont été entendus dans les rues d’Abidjan, jeudi, jour où l’opposant et ex-Premier ministre ivoirien Alassane Ouattara a appelé ses partisans à manifester. On ignore pour l’instant quels incidents sont à l’origine de ces tirs, mais il semblerait qu’ils aient eu lieu dans les quartiers d’Abobo, d’Adjamé (nord d’Abidjan) et de Koumassi (sud), où des partisans de Ouattara s’étaient rassemblés avant de partir vers le siège très stratégique de la télévision d’Etat ivoirienne à Cocody et faisaient face à des forces de sécurité. plusieurs personnes auraient trouvé la mort, après des tirs de grenades, selon i-Télé. Des « tirs de lance-roquette, de kalachnikov et d’armes plus lourdes » ont également retenti autour de l’Hotel du Golf, où réside Ouattara, son gouvernement, la mission de l’ONU et les anciens rebelles, dans un quartier proche de Cocody, toujours selon la chaîne d’information.
Alassane Ouattara a appelé à chasser du pouvoir le chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo, qui conteste la victoire revendiquée par son adversaire au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dont Alassane Ouattara est membre, à invité la population à « accompagner massivement » jeudi le gouvernement Ouattara jusqu’au siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) pour en prendre le contrôle. La France a appellé à la retenue de part et d’autre en Côte d’Ivoire, où il y a un risque de provocation, a estimé jeudi la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
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