L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ANOCI) a mis sur pied un Comité de suivi des entraves au processus de paix, a annoncé lundi le Directeur de cette structure, Simon Munzu, lors d’une conférence de presse au siège de la mission onusienne, à Abidjan.
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Le Comité a pour mission de documenter tous les incidents, comportements, actes, décisions et autres agissements qui entravent le processus de paix, le travail de l’ONUCI ou celui d’autres acteurs internationaux intervenant dans le processus de paix », a expliqué Simon Munzu.
Créé par la résolution 1946 adoptée le 15 octobre par le Conseil de Sécurité, le Comité se penchera aussi sur les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris l’accès équitable des populations aux médias d’Etat, l’incitation à la haine et à la violence. Il est chargé d’identifier les auteurs de tels agissements.
Devant la presse, Simon Munzu a rappelé la volonté réitérée du Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer des mesures ciblées contre les personnes qui tentent de menacer le processus de paix ou qui commettent de graves violations des droits de l’homme. Il a également rappelé les dernières déclarations du Conseil, reconnaissant le caractère « ouvert, transparent et démocratique » de l’élection et la victoire du candidat Alassane Ouattara.
Dans une déclaration publiée la semaine dernière, les membres du Conseil dénonçaient aussi la suspension des médias non gouvernementaux en Côte d’Ivoire, en rappelant qu’il était « essentiel que tous les Ivoiriens jouissent d’un plein accès à une information pluraliste et diversifiée dans les médias ». Le Conseil avait en particulier exhorté les autorités ivoiriennes à rétablir immédiatement un accès équitable aux médias d’État.
« Le Comité de suivi des entraves au processus de paix proposera également des mesures concrètes à prendre pour mettre un terme à ces blocages, comme des sanctions ciblées et immédiates », a encore précisé Simon Munzu, avant d’appeler « tous les Ivoiriens à s’abstenir de se livrer à de tels comportements afin de permettre au pays de poursuivre sa marche vers la paix et vers une sortie définitive de cette crise ».
« Dans le cas contraire, le Comité fera son travail, rien que son travail », a-t-il assuré.
Selon la presse, la situation était très tendue lundi à Abidjan, la principale ville ivoirienne, où des éléments armés des deux présidents proclamés se faisaient face autour du Golf Hôtel où se trouve le gouvernement d’Alassane Ouattara, désigné Président par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale. Par ailleurs, l’Union européenne a décidé lundi d’imposer des sanctions ciblées contre le Président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo.
L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) « indique que la situation au Golf Hôtel reste tendue. Des éléments armés de chaque camp ont renforcé leurs positions. La Mission continue d’assurer la sécurité autour de l’hôtel », a précisé lundi le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU à New York.
« Le Représentant spécial de l’ONU a souligné que les Casques bleus avaient pour ordre de protéger l’administration d’Alassane Ouattara, conformément au mandat de la Mission.
ladepechediplomatique.com
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