Coup-d’état, Gbagbo n’a pas donné de preuves. Ballets diplomatiques contre le couvre-feu

Le débat télévisé initié par le Conseil national de la communication audiovisuel s’est déroulé hier jeudi. Le candidat LMP, Laurent Gbagbo avait crié partout, bien avant ce face á face qu’il enverrait les preuves de l’implication de son adversaire du RHDP, Alassane Ouattara dans le coup d’état de décembre 1999 qui a éjecté le régime PDCI du pouvoir.

Mais contre toutes attentes, Laurent Gbagbo s’est rendu sur le plateau comme un Historien spéculateur. Pas inutilement polémiqueur cette fois, Dieu merci. Pour toutes preuves, une pléthore de citations, d’interviews attribuées à son adversaire du jour, servie aux millions de téléspectateurs dans le monde entier. La réplique de Ouattara s’est voulue simple. « Ah bon moi aussi je peux citer plusieurs phrases de l’époque prononcées par Laurent Gbagbo. Mais ça ne prouve rien …à l’époque, vous aviez dit que ce coup d’État était salutaire…», a répliqué Alassane Ouattara avant d’inviter son adversaire à quitter le terrain des citations pour éclairer les ivoiriens sur ce que propose l’un et l’autre.

Néanmoins, ce débat aura montré l’ambiance amicale qui peut régner entre ces deux leaders de la scène politique ivoirienne. Bonne ambiance révélatrice d’une invitation au calme en direction de leurs militants et sympathisants dont certains pour un oui ou pour un non, se bagarrent à longueur de journées dans les ruelles et sur les places de meetings et rassemblements.

En ce jour de l’après-débat, le commun des mortels s’interroge tout de même sur l’opportunité du couvre-feu (information principale de ce débat) annoncé par le candidat Laurent Gbagbo, après la fermeture des bureaux de vote dans 48 heures. N’est-ce pas là, le signe annonciateur d’un coup de force (Hold-up) électoral qui se préparerait depuis, dans les officines LMP ? Se demandent des badauds réunis devant un kiosque de vente de journaux à Yopougon, commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire, en banlieue d’Abidjan.

Depuis hier soir et ce matin aux premières heures, nous apprend-on, des discussions de très haut niveau (Corps diplomatique, Patronat, Facilitateur, Religieux, Primature, Candidats etc…) seraient en cours afin de lever la décision de couvre-feu. Pour l’heure nous indique notre source, le chef de l’Etat sortant estime, au vu des informations recoupées en sa possession (Reçues des Renseignements nationaux et de structures internationales) impossible de lever le couvre-feu. La sécurité des Résultats des élections du 28 novembre seraient grandement en danger !

Ainsi, le Président sortant Laurent Gbagbo convaincu du péril, resterait imperturbable sur sa décision de couvre-feu.

N’empêche que les tractations en vue de la levée de cette décision courent toujours.

Hervé d’Anvers à Abidjan pour le Journal de Connectionivoirienne.net

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