Élections Côte d’Ivoire: menace sur le taux de participation

(AfriSCOOP Abidjan) — Le chassé des croisés des 14 candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010 se poursuit dans tous le pays, sans heurt à Jour J moins une dizaine de jours.

De même que la distribution des cartes nationales d’identité connaît un succès trois semaines après son démarrage effectif, à Abidjan avant d’être étendue à l’intérieur du pays.

Cependant, des gênes inhérentes à ces deux opérations extrêmement délicates menacent le taux de participation en perspective au vote.

La distribution des Cartes nationales d’identité (CNI) et des Cartes d’électeurs connaît une baisse d’engouement. Des officiels qui pilotent l’opération constatent que les pétitionnaires ‘’restent chez eux’’ après une ou deux tentatives infructueuses d’entrer en possession de leurs cartes.

Des requérants qui ont reçu leurs papiers se sont aperçus de certaines anomalies. Soit, la photographie n’est pas la leur, ou que si ce n’est pas le cas, les identifiants ne correspondantes pas. Or, la recommandation dans ce cas est que des ‘’fausses cartes‘’ ne soient remises à personnes. Pareil, quand deux pétitionnaires se retrouvent sur une carte qui porte un nom qui leur commun.

Il est à craindre que ces écueils ne répètent dans la distribution des CNI et CE des Ivoiriens de la diaspora. Une distribution prévue pour démarrer, vendredi 23 octobre, à Paris, avec trois semaines de retard sur celle qui a débuté à Abidjan.

Même si le certificateur principal, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) note un « déroulement satisfaisant » de la distribution, force est de constater que nombre d’Ivoiriens, peut être infime, n’ont reçu leurs CNI et CE.

Au niveau de la campagne électorale quelques grincements de dents se signalent chez les partisans du candidat Laurent Gbagbo qui dénoncent des radios « pirates », émettant en zone ex-rebelles qui « font la propagande du candidat Alassane Ouattara ». Le président du Rassemblement des républicains, ex-Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, est soupçonné par le camp présidentiel d’être de « connivence » de la rébellion, s’il n’en est pas le « commanditaire », accusent-ils.

Selon le camp présidentiel cette politique de « deux poids, deux mesures » fait planer des menaces d’implosion sur le scrutin.

La violence point aussi à l’horizon avec l’empêchement fait à des candidats d’accéder à des zones précises, tels que les campus universitaires « favorables » au camp présidentiel, selon l’opposition.

Le certificateur déplore également le « déchirement » des affiches de campagne à travers le pays. Selon d’autres observateurs le phénomène du déchirement des affiches n’est pas propre à la seule Côte d’Ivoire. Mais que ce fléau monté en puissance dès l’ouverture de la campagne pourrait « influencer négativement » le vote.

L’opinion nationale est elle-même pessimiste devant ces faits, au regard de la psychose d’affrontement qui prend forme jour après jour.

La communauté religieuse dans son ensemble, la société civile et les candidats eux-mêmes, s’emploient activement à prôner une campagne civilisée. Le succès du scrutin repose sur cette tentative d’apaisement, pourvu que la sensibilisation ait un écho favorable auprès des partisans des uns et des autres

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