Par J.M. Gogognon
En lieu et place de projets concrets de sortie de guerre pour faire face immédiatement aux terribles conséquences sociales de la guerre absurde, voici brièvement la substance réelle des discours de la plupart des candidats à l’élection présidentielle en Cote-d’Ivoire;
• Anaki Kobena “C’est dans mes bureaux que le FPI a été crée. Moi je reste fidèle aux principes de Dabou c’est pourquoi je suis opposé a Gbagbo… »
• Laurent Gbagbo « mâtez seulement après on arrange, assurance maladie… »
• Allassane Dramane Ouattra « si Bédié gagne je serrai peut être son premier Ministre, l’argent arrive…je vous parle de quelque chose »
• Henry Konan Bédié « la force qui dort tranquillement, je suis le plus vieux des candidats, je suis fatigué mais je suis candidat à cause de toi »
• Un autre « je suis le plus petit des candidats… la Cote-d’Ivoire sera rajeunie si je suis élu »
Je voudrais humblement saluer le candidat Anaki pour s’être déplacé en personne pour entretenir les Ivoiriens et Ivoiriennes vivant en occident. Je souhaite que le bon Dieu lui soit reconnaissant pour cette grande marque de considération vis-à-vis de ses concitoyens qui vivent en dehors de notre cher pays pour une raison ou une autre. Mais je suis au regret de lui dire de même qu’aux autres candidats que leurs discours ou projets de société tels que rapportés par la presse depuis un certain temps, ne rentrent pas dans la logique de projets de sortie de guerre, car on ne sort pas d’une guerre avec des injures, des dénigrements encore moins avec des rêves irréalisables. Si les belligérants s’accordent sur un score équitable comme résultats de leur affront, en tout cas le peuple de Cote-d’Ivoire a quand à lui perdu la guerre dont il ne connaitra certainement pas les vrais causes et les vraies auteurs.
Ne nous trompons pas car l’élection Présidentielle en cours a un objectif particulier, puisqu’elle mettra sûrement fin au malheur commun et sans précédant dans l’histoire de notre pays. Cette élection n’interviendra pas dans un conteste non conforme à la loi fondamentale du pays. C’est une élection consensuelle pour mettre formellement fin à la belligérance atroce et inutile qui perdure depuis bientôt dix ans. Au stade de la compétition présidentielle, il ne s’agit plus de chercher les identités des individus encore moins celle des formations politiques ou des relations politiques historiques. Il s’agit surtout de savoir si nos commandants politiques ont réellement appris de cette guerre. Il s’agit surtout de savoir si nos leaders politiques sont réellement conscients des causes qui ont effectivement contribué à la prise facile des armes des Ivoiriens contre leurs concitoyens.
On peut à juste titre soupçonner les mains impérialistes, mais la question de fond qui se pose est de savoir pourquoi les jeunes, les bras vaillants de notre pays, ont facilement mordu à l’appât de la violence au stade le plus élevé.
Les causes qu’on pourrait identifier comme facilement contribuables à la guerre sont ; la culture de la violence scolaire et universitaire depuis plus de 20 ans, le chômage piteux, la détresse sociale indestructible, l’insécurité choquante, la corruption génétique, la paresse, le manque d’initiatives réalistes, le manque d’infrastructures routières et sanitaires sans oublier la sous alimentation due à la pénurie inacceptable des produits vivriers de première nécessité.
Fort du conteste actuel dans lequel se déroule le processus électoral, il ferait mieux de rappeler à nos chers candidats qu’on ne sort pas d’une longue guerre bizarre avec des projets de société illusionnistes. Nous voulons du concret. C’est à dire des projets de sortie de guerre communément appelés « projets post guerre ». Revendiquons des projets réalisables le plus rapidement possible pour le bonheur de la majorité de la population qui ne peut ni manger à sa faim, ni se soigner encore moins s’occuper dignement. Nous voulons des mesures strictes pour garantir la sécurité des populations à un degré acceptable. Nous voulons des projets qui puissent mettre les populations en confiance. Nous voulons des mesures strictes qui puissent éradiquer la culture de la violence et de la tricherie des infrastructures de formation de notre jeunesse, Nous voulons des mesures constitutionnelles immédiates afin d’éradiquer à jamais de notre constitution nationale l’arrogant article 48.
Chers compatriotes la campagne présidentielle est l’occasion de semence de qualité afin d’espérer une récolte qualitative. Sortons de l’envoûtement partisan pour dire notre part de vérité sans passion.
Pour ma part si l’élection présidentielle est à tort ou à raison identifiée comme la solution à la crise Ivoirienne, n’oublions pas chers compatriotes que le vrai mal que le politique méprise reste avant tout celui l’expropriation des terres. Les 14 candidats disent quoi ?
Fraternellement
Gogognon
(44) 7944455914
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