La ville de Toulepleu, environ 600 km d`Abidjan, a été brutalement secouée dans la nuit du 03 au 04 octobre 2010 par de violentes manifestations des ex-combattants du Front de libération du grand-ouest (Flgo) et des forces Lima. C’est environ 300 miliciens qui ont manifesté leur mécontentement à l’endroit du pouvoir en place. Gourdins, ceinturons et autres objets en main, ils ont dressé plusieurs barricades dans la ville, fermé la radio locale « la voix du mont Séité », avant d`enlever, le dimanche 3 octobre, aux environs de 23 heures, Alphonse Voho Sahi, conseiller spécial du chef de l`état, chargé de la culture et de la francophonie. Ce dernier et d`autres personnalités du Fpi étaient au QG de leur parti politique, y préparant la rentrée politique de la Direction départementale de campagne (Ddc) de Toulepleu. M. Voho Sahi a été libéré, selon nos sources, le lundi 4 octobre, à 3 heures du matin après avoir versé la rançon de 500.000fcfa à ses ravisseurs de la nuit. Mais que voulaient ces ex-combattants en réalité ? Selon toujours nos sources, les hommes des commandants Diri Diallo Nestor du Flgo et ceux des forces Lima ont affirmé ne pas vouloir être des laissés pour compte après les élections du 31 octobre 2010. C`est pourquoi, ils ont exigé la somme de 200.000.000 francs Cfa au gouvernement actuel soit 500.000 fcfa par ex-combattant, afin qu`ils puissent se prendre en charge. Le règlement de cette note constitue pour les ex-combattants de Toulepleu, la seule et unique condition pour la tenue de l`élection présidentielle dans cette ville frontalière. Ils ont également menacé de boycotter la rentrée politique de la direction départementale de Toulépleu qui devrait se tenir ce lundi 04 octobre 2010.
Pour l`instant, il faut dire que toute la population ne s`est pas encore remise du traumatisme d`avant-hier.
GUY NEZO
Envoyé spécial à Toulépleu
Soir Info
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