La Côte d’Ivoire et les objectifs du millénaire: un rendez-vous manqué

Entre 2002 et 2008, le taux de pauvreté a progressé de 10 points en Côte d’Ivoire. Cas symptomatique de la situation des OMD dans toute l’Afrique ?

Ouvert à New York, le 20 septembre, le sommet sur les Objectifs du millénaire du développement (OMD) sera-t-il l’occasion d’un véritable diagnostic ? Le cas de la Côte d’Ivoire, leader de l’Union Economique et monétaire ouest africaine (UEMOA) avec 40% du PIB en dit long sur le chemin à parcourir. Dans ce pays encore divisé, le taux de pauvreté est passé de 38,4% en 2002 à 48,9% en 2008 selon les chiffres extraits du discours d’Antoine Bohoun Bouabré, ministre d’Etat, ministre du plan et du développement,. L’obtention du point de décision de l’initiative PPTE, en 2009, permettra-t-il de réduire ce taux de pauvreté à 16% à l’horizon 2015 ? C’est l’objectif affiché par ce pays locomotive de l’Afrique de l’Ouest francophone.

En attendant, les chiffres sont plutôt mitigés : Les taux net de scolarisation (TNS) se sont maintenus sur la période 2002-2008, passant de 56,5% en 2002 à 56,1% en 2008, avec 58,8% chez les garçons contre 53,1 % chez les filles. S’agissant de la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, le taux de mortalité est passé de 181 à 125 pour 1000 naissances vivantes. « Le Gouvernement a décidé de mettre l’accent sur le renforcement de toutes les activités relatives à la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant et du Nouveau né (PCIMNE), des campagnes intégrées et du dispositif de surveillance épidémiologique », déclare M. Bouabré. De même l’on note une lente amélioration de la santé maternelle avec une évolution de 597 pour 1OO OOO naissances vivants en 1994 à 543 en 2005.

Au niveau de la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies, la Côte d’Ivoire affiche par contre de bons résultats avec pour le cas du VIH/Soda , un taux de prévalence passé de 6,9% en 2000 à 3,7% en 2008 et ce grâce à l’augmentation de l’offre des services de prévention et de prise en charge, le renforcement de la coordination, du suivi évaluation de la réponse nationale. Quant à la maîtrise du paludisme, elle passe par les activités de prise en charge correcte des cas et de prévention de la maladie.

Au passage, le ministre relève des pressions accrues sur l’environnement avec «des émissions de CO2 en croissance du fait de l’entrée en service des centrales thermiques, de l’utilisation accrue de fertilisant agricole et à l’augmentation du parc automobile ». Et d’ajouter : «L’objectif d’éliminer en 2015 les bromures de méthyle et les halons a été atteint depuis 2004 tandis que les CFC ont été réduits de 87% en 2010 et leur élimination en 2015 sera probablement atteinte. En ce qui concerne les HCFC dont l’élimination est prévue pour 2030, un projet est en attente de financement ».

MBF
lesafriques.com

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