Le Rapt des français au Niger est jusitifié (Journaliste Algérien)

Réagissant à l’article « Le spectre d’Al Qaïda sur la prise d’otages au Niger », le journaliste algérien Y.Mérabet justifie cet acte ignoble. Les personnes enlevées, cinq Français, un Malgache et un Togolais, sont des employés des compagnies françaises Areva et Satom.

Voici la réaction posté par Y.Mérabet, journaliste indépendant algérie :

Les « forces armées » du Niger, qui comptent 12000 hommes, sont guidées par des « conseillers militaires français ». Entraînés et financés par la France, ils protègent toutes les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger se situent sur le territoire des Touaregs sont contrôlées par la compagnie française paramilitaire « Areva », un empire dominant en matière de nucléaire, dirigé directement par l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le « CEA », propriété de la France.

Présent dans 43 pays, dont l’Irak, l’Iran et la Libye, le Niger, qui exporte à présent 7,7% de l’« uranium » mondial et bientôt 15% avec l’ouverture de la mine d’« Imoumaren », se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie. Le Niger a fournit largement son ancien seigneur colonial, la France, en uranium, et elle continue à le faire . Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire civil et militaire de l’Hexagone et d’Israël, une grande partie de ce minerai est détourné vers la Libye et certains pays rebelles du « TNP ». Impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie française d’« Areva » est aussi présente en temps que vecteur paramilitaire dans le Sahel, mais aussi dans le renseignement et les enlèvements d’otages, l’Etat français se cache derrière toutes les tentatives de déstabilisation des pays africains sensés être sous son influence.

Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent africain pour protéger ses approvisionnements en uranium, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de « Foccartland ». De 1997 à 2009, la France est intervenue militairement 46 fois et arrive quelquefois jusqu’au massacre des populations africaine (génocide des Tutsis). Sur ces incidents, 28 ont eu lieu sans référence aux « Nations Unies ».

La politique Françafrique se poursuit encore plus sous Sarkozy, notamment par l’autofinancement des groupes terroristes au Niger et la gestion des affaires de prises d’otage. La France a crée un second « Guantanamo » à Niamey pour « Al-Qaïda » du Maghreb, faisant libérer des terroristes sous mandat international, la France pose des entraves à la lutte contre le terrorisme international, elle négocie et libère des terrorismes qu’elle arme et les envoie au Maghreb arabe pour maintenir une certaine tension favorable à sa politique, notamment par les actes criminels contre la population civile.

Le 11 septembre avec un faux Ben-Laden inventé par la « CIA », cette date a été un motif pour une nouvelle forme de colonisation des ressources énergétiques que recelèrent les pays sous développés. Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les accès difficiles à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances pro-américaines et étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. Le partage du monde en zone d’influence dans le conteste de sa mondialisation a qu’une grande partie de l’Afrique soit dominée par la France. Sur le plan économique la présence française en Afrique, est rivalisée par la Chine dissuasive par son nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité à l’« ONU », assoiffée de ressources, sa présence en expansion rapide dans le continent africain, avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources.

La présence française en Afrique est contestée par la population africaine est aussi considérée comme une menace aux intérêts français. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’« Areva », comme « COMINAK » et « SOMAIR », qui rapportent entre 75 et 90% du revenu national. Les réserves d’« uranium » d’« Imoumaren », dont il est attendu qu’elles produisent 5000 tonnes par an, ont fait l’objet d’un contrat signé en janvier 2009 entre « Areva » et le gouvernement de Mamadou Tandja, et ce pour 40 ans. Il est prévu que la production débute en 2012 après un investissement de 1,2 milliards d’euros. L’ « uranium » Nigérien fourni 80% d’électricité consommée en France, énergétiquement la France est dépendante du Niger.

LA FRANCE SUR SES TRACES EN AFRIQUE, UNE MALÉDICTION QUI TOMBE DU CIEL. Le peuple africain doit savoir que la colonisation a succédé à l’esclavage. Elle a laissé place au néo colonialisme. L’Algérie comme le Niger et le reste des colonies françaises conquises par les métropoles, dominées, occupées, administrées par force et leur exploitation fut féroce et barbare. L’idée de dénigrement de l’africain en sauvage par l’homme blanc qui apporte dans ses bagages la civilisation est pernicieuse par ce qu’elle tente de masquer l’objectif réel du colonisateur, ce n’était pas la civilisation qu’il a apportée mais l’aliénation. Un travail de fond était fait pour convaincre les africains qu’ils n’avaient pas de culture ou quand il en avait une elle était mauvaise et il fallait l’abandonner et ‘singer le blanc. Le pillage des richesses du sol et du sous-sol qui a commencé avec la complicité hier des « indigènes évolués » et se poursuit aujourd’hui avec celle de nos dirigeants actuels. C’est la « Françafrique » qui fait vivre la France. Sans ses colonies la France ne serait pas la puissance qu’elle est aujourd’hui. Par la perte de sa puissance elle y retourne cette fois-ci sans résistance des peuples, mais avec le consentement des gouvernements corrompus.

Avec les indépendances des pays africains, la France est sortie par la porte et est rentrée dans la maison Afrique par la fenêtre du néo colonialisme qui lui permet de payer à des prix dérisoires le pétrole du Golfe de Guinée (referez vous à l’affaire « ELF » c’est édifiant), la bauxite et l’« uranium » du Niger, voir « AREVA »… En partant la France a tué nos leaders nationalistes intègres : Olympio, Um Nyobè, Moumié, (comme les belges ont tué Lumumba). Les minerais étaient le fruit de pillage, aucune contrepartie n’était versée aux populations. Le travail forcé était la règle, pour la coupe du bois, la culture du cacao, du café, du thé, du caoutchouc. Au fait à quoi servaient les routes et les chemins de fer aux noirs de l’époque coloniale ? Avaient-ils des voitures, que voulaient-ils transporter ? Si pour servir aux colons des lointaines contrées d’Afrique, les multiples richesses, fruits de pillage et à les acheminer vers les comptoirs coloniaux pour être enfin évacués vers la France.

Si la France a une dette à honorer c’est envers tous ces travailleurs forcés africains tombés au front du pillage des richesses de l’Afrique pour la puissance de la France .C’est aussi la dette contactée au titre du pillage des richesses de l’Afrique Comment expliquer qu’aucune ex colonie de la France ne soit sortie du sous développement .Présenter des excuses reviendra à la France de reconnaître le « génocide » de (1,5) un millions et demi d’Algériens et des centaines de milliers de foyers détruits à jamais, sans compter des millions de personnes traumatisés par la torture . En attendant que le jour se lève, la « françafrique » continue le pillage sauvage commencé par la colonisation. Aussi le rapport de la « CRIIRAD » fait état de l’exploitation sauvage des mines d’uranium au Niger avec plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’« uranium » pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, qui souvent abouti dans les « souks » des villes du sud algérien, au Mali et en Mauritanie contaminant leurs acquéreurs.

Aussi ce rapport relève que des émissions de gaz toxiques à partir des mines de « COMINAK » ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. « Lorsque nous avons informé la presse de nos découvertes, + Areva + a organisé un voyage des médias au Niger, a affrété un avion pour transporter les 30 journalistes mais sans compteur Geiger ni aucun moyen d’évaluer le degré de radiation. Ils (les journalistes) auraient pu se tenir sur de la roche radioactive qui se trouve sur les routes et ne pas le savoir », a déclaré Chareyon. Il a aussi révélé qu’un laboratoire avec lequel la multinationale a passé contrat pour mesurer les radiations a rejeté les affirmations de la compagnie.

« Areva » prétend que seul le gouvernement du Niger est responsable pour les systèmes de régulations (de Khadija Sharife journaliste indépendante et écrivain.) Manipulé par les services de renseignement français présent au sein même du gouvernement et de l’administration nigérienne, là-bas au Niger c’est Sarkozy qui décide du quotidien des nigériens et des mises en scènes politiques notamment par la libération des prisonniers terroristes algériens détenus par Niamey en violant la souveraineté de ce pays et les négociations avec les preneurs d’otages à tous les coins du monde.

Le Niger colonie française au sens propre du mot et sa représentation diplomatique dans toutes les capitales du monde n’a plus de point de valeur, car tout doit transiter par l’ambassade de France, alors ou est la souveraineté de ce pays ? Le « Mouvement du Niger pour la Justice », actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, dirigé par les services de renseignement français, a son effectif une grande partie des hommes touarègues inter frontaliers libres ,demande une plus grande part de la rente uranifère sous le prétexte de la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Ce mouvement encadré par l’armée française exerce une pression constante sur le gouvernement du Niger et ceux des pays limitrophes afin de s’en servir de l’uranium de la mine d’« Arlit ».

La France à travers ses « ONG » ajustées sur sa politique nationale, joue avec les droits de l’homme et le sentiment de charité envers la population africain dans le seul but de s’accaparer de leur richesse naturelle, ils n’ont pas d’aut res pour assurer le devenir de leurs enfants. Il ne reste que la richesse du sous-sol pour faire vivre quelques milliers de nigériens, tout a disparu :la faune , la forêt et l’eau que reste t-il à la population pour vivre ? C’est vrai qu’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin. Toutefois la France a bien conscience de la situation et sa part de responsabilité est engagée.

Le retour de la France sur ses traces en Afrique est une malédiction pour les africains Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un des pays le plus pauvre de la planète au riche sous-sol, se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. L’espérance de vie culmine à 43 ans et la plupart de ses citoyens, y compris 71% des femmes, sont analphabètes. Seul 3% du budget de l’Etat sont alloués à l’instruction, alors que plus de 50% des finances de développement vont au service d’une odieuse dette à payer.

L’annulation de la dette, après que le Niger ait été jugé éligible par le « FMI » à l’Initiative en faveur des Pays Pauvres très Endettés », a exigé une privatisation massive des entreprises étatiques nigériennes et a fourni une aide partielle. Néanmoins, en 2007, les directeurs du « FMI » ont estimé que le fardeau de la dette nationale demeurait trop élevé et ce, malgré le « remède » des ajustements structurels. Le « FMI » avait suggéré au gouvernement de vendre ses ressources minières pour s’en acquitter de sa dette au près des banques.

Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de « ces accords secrets » concernant l’accès et le contrôle des ressources au Niger. C’est « confidentiel », déclare Sebastein Alzerreca de l’« ONG » française « Survie ». Mais il met en garde : « Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée » Pas de doute que l’autoroute de l’« uranium » s’avérera bien utile.

Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le « Parti Progressiste nigérien (PPP) », indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’« Union Nigérienne Démocratique ». Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970.

La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé. Mamadou Tanga choisi par la France pour diriger ses intérêts au Niger et destitué du poste de préside nt de la république pour avoir voulu résilier le contrat d’acquisition de la gigantesque mine d’« uranium » d’« Imoumaren », et de la revalorisation du prix du minerai d’uranium extrait de la mine d’« Arlit ». Les Etats-Unis irrités par la main mise de la France sur la région qui recèle les 40% des gisements d’uranium et devant le refus de l’Algérie d’autoriser l’US forces d’installer un poste d’observation et d’intervention à l’extrême, sous le mobile « lutte contre le terrorisme » donne son accord aux pays limitrophes d’assurer eux même leur défense en cas d’un excès de convoitise.

Au fond, comme nous l’avons bien dit dans nos articles précédents signés Y.Mérabet la mine d’« Alite » était livrée par la France au trafic de la « pâte jaune » ou concentré primaire d’« uranium » étant la base de la fabrication de l’arme nucléaire appauvrie qui est tombé entre les mains des terroristes. Il ne faudrait pas oublier aussi que de grandes quantités de « pâte jaune » qui transitait par Agades étaient détournées par la Libye et la France pour alimenter le marché noir. La dernière conférence de Washington sur la sécurité nucléaire était essentiellement axée le risque que l’uranium enrichi de tomber entre les mains des terroristes, je crois que les Etats-Unis réputés sur la prise de position de la « lutte contre le terrorisme internationale » et il fut la première victime et l’« AIEA » une instance onusienne ont laissé la France trop faire. L’« uranium » avait initialement été découvert au Niger en 1957 par l e Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger en 1958.

Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la « Commission à l’Energie Atomique (CEA) » de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France, a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo – Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma – tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la 0présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.

Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général De Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme « Elf » et « Areva », des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique De Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent « n’était pas prêt pour la démocratie ». Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans « Françafrique », le vice P remier ministre du général De Gaulle, Louis Joxe, a déclaré « être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois ».

Formés par le Département d’Etat, le Département à la Défense et le Conseil National de la Sécurité américains, mise en place de plateformes de narcotrafics, implications des armées gouvernementales dans des programmes militaires d’endoctrinement idéologiques, mise en place de dictatures militaires. Ouvrons les yeux et regardons l’Afrique de l’Ouest, que voyons-nous, sinon des présidents à vie (Moubarek, Kaddafi,Zine El-Abidine Ben Ali), des coups d’Etat (Niger, Guinée), des implantations de bases militaires (Sénégal, Côte d’Ivoire), des créations de foyers terroristes (Algérie, Mauritanie, Maroc, Niger, Mali, Nigeria), la prolifération du « narco-trafique » ( Maroc, Sierra Leone, Guinée Bissau), l’expropriation des richesses par les multinationales, etc. Ce qui se passe au Niger est un cas d’école. L’on comprend alors la vive protestation de l’Algérie qui ces temps-ci voit beaucoup de mouvements de l’administration Française dans la région. [FIN]

afriqueactu.net

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