FRANCE: L’étude qui lie immigration et délinquance

Délinquance et ethnie d’origine: c’est un sujet épineux sur lequel Hugues Lagrange- sociologue, directeur de recherches au CNRS et professeur à Sciences-Po – a planché.

Dans un livre intitulé Le Déni des cultures, le sociologue explique comment le taux de délinquance varie en fonction de l’origine culturelle : ainsi, dans un même milieu social, la délinquance est beaucoup plus forte chez les Noirs d’origine sahélienne que chez les autres groupes. Suivent les Maghrébins, les Noirs hors Sahel et les Turcs et enfin les Européens et les Français (de souche).

Un livre qui devrait susciter de vives réactions mais dont l’auteur, politiquement proche des Verts, refuse toute récupération politique de la part du gouvernement ou de l’extrême droite.

Si dans les apparences, le constat s’apparente à celui fait par le FN, l’auteur insiste sur le fait qu’il résulte d’une étude sociologique approfondie. Hugues Lagrange a tenu à s’exprimer sur les propos tenu par Eric Zemmour en mars dernier sur Canal+: « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ».

« C’est justement cette équation que je voudrais briser. Dès qu’on abandonne la langue de bois, on veut me rabattre sur une position qui dirait les noirs et les arabes sont des délinquants. C’est de la connerie ».
Hugues Lagrange

« Le terme « Noirs » apparaît comme une population unifiée. Mais en réalité il s’agit d’une notion trop globale. Parmi les familles d’origine africaine, les inconduites scolaires ou judiciaires des adolescents varient par exemple entre les migrants d’origine des pays du golfe de Guinée (Congo, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin…, ndlr) et ceux originaires des pays du Sahel (Sénégal, Mali, Mauritanie…). »
Hugues Lagrange aux journalistes de France Soir.

minutebuzz.com

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