‘’Mamelles’’ de l’économie ivoirienne, le Port Autonome d’Abidjan (Paa), se coupe peu à peu de la clientèle. La raison, la dégradation très avancée du réseau routier menant à cet important pool économique.
Il est difficile de se rendre en zone portuaire ces derniers mois. Les principales artères la reliant à la ville sont pratiquement impraticables. Au Plateau sur l’échangeur avant d’emprunter le pont Félix Houphouët Boigny, l’on constate depuis deux ans que la route n’est pas sécurisée. Un bloc en béton d’environ deux mètres de long a cédé sous le poids de la mauvaise conduite des automobilistes. Et depuis, rien n’est fait pour sa réinstallation. Une situation désagréable qui met en danger aussi bien les automobilistes que les locomotives de train qui passent sous ce pont.
Aussi, faut-il dire que c’est par cette voie que les gros véhicules en provenance de l’hinterland passent pour arriver en zone portuaire. Idem pour celle menant à Vridi canal en passant devant le Chu de Treichville. Elle est dans un état de dégradation très avancée. Les poids lourds qui s’aventurent sur cette artère restent pour la plupart du temps coincés du fait des crevaisons de pneus. Les malchanceux déversent par moments leurs cargaisons en route.
Une situation très inconfortable pour le port autonome d’Abidjan, que son premier responsable, Marcel Gossio a décrié le 3 mars dernier lors de la visite du ministre ivoirien en charge des Infrastructures économiques. Le Dg du Paa s’est longuement appesanti sur les difficultés rencontrées par sa structure en mettant un point ‘’d’honneur’’ sur la non-praticabilité de la voie Seamen’s Club-pont de vridi. Des inquiétudes que le ministre a dit avoir « bien noté ». Mais six mois après, rien n’a été fait. Et les désagréments routiers vont de mal à pire. Ajouté à cela, les pannes récurrentes des feux tricolores à quelques encablures de la société Socimat. Pour sûr, cette situation qui mérite d’être décriée énergiquement ne devrait pas tomber dans des oreilles de sourds. A moins que la Côte d’Ivoire soit devenue un pays abandonné par ses autorités.
Les opérateurs économiques déjà désabusés par le non tenue des élections présidentielles qui ne leur permettrait pas d’investir en Côte d’ Ivoire pourraient carrément déserter le port d’Abidjan avec ce manque d’entretien du réseau routier. Il serait bon alors de se demander à quoi auront servit les missions de charmes orchestrées par Marcel Gossio et ses collaborateurs en vue de faire renaître la confiance chez les Hommes d’affaires d’Afrique et du monde entier ? Les roublardises politiciennes pourraient tout faire chavirer.
Roméo d’Eburnie depuis Abidjan pour le Journal de Connectionivoirienne.net
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