Côte-d’Ivoire: Les anciens de l’UNA-FESCI plus que déterminés à aller à leur AG constitutive malgré des « tentatives de sabotage »

Engagés depuis au moins mars 2018, sinon depuis plusieurs années à se retrouver dans une grande organisation rassemblant la grande majorité, les anciens responsables et militant(es)s de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte-d’Ivoire [la FESCI] ont été surpris ce vendredi par la sortie d’un de leurs anciens camarades de lutte, appelant au boycott de leur AG constitutive annoncée pour le dimanche 25 novembre. Mais à suivre les échanges dans les réseaux de fescistes, l’appel au boycott semble malheureusement pour ses initiateurs, produire l’effet contraire, à savoir créer «une plus forte mobilisation» pour l’évènement « historique » de dimanche prochain.

Lettre ouverte à mon ami et camarade Drigoné

C’est avec stupéfaction que j’apprends dans la presse ivoirienne ton opposition à «Martial [Ahipeaud] et les autres». Ta sortie me pose des questions qui convergent vers une et même interrogation : « à quelle dessein ?».
T’opposer à Martial est une chose. Je veux bien croire que cette opposition est une opposition d’idées, de vision que vous vous faites de la solidarité et je serais très intéressé par ce débat, moi, homme de gauche pour qui le mot solidarité compte énormément.

La solidarité c’est le partage, l’entraide…

Qu’est-ce qui peut faire le lien entre les individus libres et émancipés que nous sommes ? Qu’est-ce qui peut faire le lien entre les camarades de la FESCI militants du FPI, RDR, UDPDCI… ?
Ce lien s’inscrit obligatoirement dans une valeur humaniste.

Nous avons porté une organisation de gauche, défendu des bourses alors que nous n’étions pas boursiers, défendu les élèves de CM2 des quartiers pauvres accusés de tricherie au concours d’entrée en sixième suite à la fuite organisée lors de cet examen.

C’est de cette lutte que je suis fier et mon engagement à la FESCI s’est fait au plus fort de la répression contre notre organisation.
Ce qui doit nous guider c’est d’aller vers une solidarité consciente et solidaire. Il nous faut organiser cette coopération de tous en vue de l’intérêt commun d’une part et pourquoi pas des individus si tant est que ce dernier peut être fragile ou fragilisé d’autre part.

Il n’y aura pas de pensée unique à l’UNA-FESCI, parce que nous sommes majoritairement (peut-être pas tous) des démocrates. Cet antagonisme d’idées est notre richesse et notre force. Selon les propos cités L’UNA-FESCI sera dirigée par des «personnes au passé peu glorieux …»

Tes propos sont terribles dans le sens où tu anticipes les résultats d’une assemblée générale où les candidats ne sont ni connus ni déclarés… où encore les électeurs que nous sommes n’ont nullement été sondés. Je ne te croyais pas capable d’un tel procès d’intention.

Soro Guillaume n’est pas candidat à l’UNA-FESCI ; il ne s’est pas déclaré à la présidentielle de 2020. Il est président de l’Assemblée Nationale, il est à la tâche et porté par une majorité [de partis] coalisée à laquelle tu appartiens. Il n’a pas besoin de l’UNA-FESCI en tant que structure pour gagner les élections ou diriger la Côte d’Ivoire. Parmi les anciens de la FESCI, certains vont le soutenir et d’autres non et l’UNA-FESCI ne s’en portera pas plus mal.
Je me réjouis de l’annonce de la création d’une autre structure qui, j’espère, portera des valeurs humanistes. L’UNA-FESCI n’interdit pas l’adhésion à une autre organisation.

Là où j’ai du mal à te comprendre c’est ta volonté d’opposer les deux structures comme si l’idée était d’en découdre.

Mais diantre, que se passe-t-il ? Suis-je trop loin des réalités pour comprendre ? Pourquoi cet appel au boycott ? À quelle fin répond ton appel ? As-tu des problèmes personnels avec Martial, Djuè, Soro, Bino qui ne peuvent se résoudre en dehors de la place publique ?

Nous devons converger vers ce qui nous rapproche et c’est pourquoi j’apporte mon soutien à tous ceux qui œuvre dans ce sens …

Maya Dominick
Ex Secrétaire Général de la FESCI Mermoz