Sauf changement de dernière minute, l’ex-député d’Adiaké et candidat à la présidentielle 2015, Gnangbo Kacou entreprend à partir de ce vendredi 1er décembre 2017, une marche baptisée ‘’Longue marche du pardon pour la liberté Noé Abidjan’’. Il était face à la presse mardi à Cocody, pour éclairer l’opinion sur son action qu’il veut originale et à laquelle il invite tous les volontaires, politiques ou société civile.
La marche, précise-t-il, se fera en file indienne le long du trajet Noé-Abidjan, long de 195 km. « Ma marche est une initiative individuelle et j’invite chaque ivoirien à emboiter le pas. Si ça n’intéresse personne, alors je marcherai seul », martèle-t-il.
Mais pourquoi cette marche solitaire ? Gnangbo Kacou répond qu’il s’agit à travers cette démarche citoyenne de ‘’demander pardon’’ en son nom propre à tous les Ivoiriens. Pour lui, chacun de nous, par sa passivité ou son activisme est responsable de ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire. Et pour que les enfants du pays se retrouvent il n’y a qu’une seule chose qui vaille : le pardon.
« Mettons-nous ensemble. C’est notre capacité à nous mettre ensemble qui fera de nous de grands hommes. Sans le pardon, on fait du mal à la Côte d’Ivoire », exhorte-t-il. L’ex-parlementaire peut déjà compter sur le soutien de la coalition des femmes et familles des détenus (Coffed). Sa présidente Mme Datté était aux côtés du conférencier.
Dans son plaidoyer, Gnangbo Kacou invite les autorités ivoiriennes à libérer tous les détenus de la crise postélectorale et à faciliter le retour des exilés. Il n’exclut pas le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale Soul to Soul détenu suite à la découverte d’armes de guerre à son domicile de Bouaké.
« J’ai beaucoup parlé, cela n’a rien donné, j’ai contesté ça n’a rien donné. J’ai perdu le premier combat mais comme j’aime mon pays, je dis pardon, mettons-nous ensemble », fait savoir l’ancien député qui révèle qu’il a été rejeté par les siens parce que, député, il ne faisait que dire la vérité. Les cadres Rhdp du Sud Comoé, selon lui, auraient alors juré de le faire échouer aux élections législatives de 2016 en plus d’avoir perdu son poste de vice-président du conseil régional.
SD à Abidjan
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C’est une belle initiative mais quelque peu naïve