Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne.net
Le 13 mars dernier, la Côte d’Ivoire faisait face à la première attaque terroriste de son histoire. Trois hommes lourdement armés ont ouvert le feu sur des touristes étrangers et des Ivoiriens, faisant officiellement 21 morts dont 3 djihadistes et 3 agents des Forces Spéciales (FS), venus apporter la riposte. Si l’on a fait que communiquer sur la bravoure et la dextérité avec laquelle ces vaillants soldats ont fait face à l’adversité, rien, cependant n’a été dit sur les conditions de leur mort. Cinq jours après cet acte meurtrier revendiqué par Aqmi (Al Qaida au Maghreb Islamique), des langues ont commencé à se délier dans la grande muette. De source militaire, la vétusté de l’équipement militaire serait la principale cause de la mort de deux des agents des Forces Spéciales tombés les armes à la main sur le champ d’honneur. «Si la mort d’un des 3 soldats est due à l’explosion d’une grenade lancée par les terroristes sur les Forces Spéciales lors de l’assaut, ce qui peut se comprendre, pour les deux autres cela est dû au matériel inadapté», indique notre source. Laquelle poursuit avec cette révélation de taille: «la balle a traversé le gilet pare-balles d’un soldat et l’autre, son casque».
Ceci pour dire que les équipements censés les protéger ne sont pas adéquats. Pis, à en croire notre informateur, les autorités ont fait preuve de légèreté et de négligence car elles sont informées de l’inadéquation du matériel des Forces Spéciales. «Jusqu’à ce jour nous nous débrouillons avec du vieux matériel et toutes nos requêtes pour obtenir des équipements spéciaux n’ont pas été satisfaites», déplore la même source. Sinon, poursuit notre interlocuteur, «les FS sont bien formées mais mal équipées. C’est seulement le courage qui fait qu’ils ne reculent pas». Hier les FS perdaient 4 des leurs à Grabo dans les mêmes conditions, aujourd’hui 3 d’entre elles ont été mortellement atteintes à Bassam faute d’équipement approprié.
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