L’homme d’affaires et acteur politique Evariste Méambly envisage de saisir la justice contre le maire de Facobly, Moïse Gnamké, dans une affaire de dettes financières estimées à près de 300 millions de FCFA, selon ses déclarations.
D’après Evariste Méambly, plusieurs engagements contractuels pris par Moïse Gnamké n’auraient pas été respectés, malgré des financements importants consentis depuis 2022. L’homme d’affaires affirme vouloir « entrer dans ses droits dans un délai raisonnable et rapproché », faute de quoi une procédure judiciaire sera engagée.
Des projets immobiliers au cœur du différend
Selon les explications fournies par Evariste Méambly, la société RMN, dirigée par Moïse Gnamké, aurait bénéficié d’un premier financement de 900 millions de FCFA pour la construction d’un complexe commercial. Le projet ayant connu des difficultés, un autre opérateur économique aurait été associé et 1,2 milliard de FCFA supplémentaires auraient été remis afin d’achever les travaux.
Toujours selon Méambly, malgré ces financements cumulés, le projet ne serait réalisé qu’à environ 80 % à ce jour.
Un second marché, portant sur la construction de 16 villas à Assinie (chaque villa étant évaluée à 75 millions de FCFA), aurait ensuite été confié à Moïse Gnamké afin de compenser les difficultés du premier chantier. Deux villas témoins devaient être livrées en un an. Or, selon Méambly, aucune n’aurait été achevée depuis 2022, tandis qu’un autre entrepreneur aurait déjà livré plusieurs logements sur le même site.
Un cautionnement financier non remboursé
Evariste Méambly évoque également un cautionnement de 153 millions de FCFA accordé à Moïse Gnamké dans le cadre d’un marché avec une multinationale. Le remboursement devait intervenir après six mois de travaux, mais, selon lui, les fonds n’auraient toujours pas été restitués.
Il affirme par ailleurs avoir appris que ce marché ferait l’objet d’un contentieux, portant notamment sur des retards d’exécution et la qualité des travaux, ce qui renforcerait ses inquiétudes quant au recouvrement de sa créance.
Allégations de contentieux judiciaires
Dans ses déclarations, Evariste Méambly affirme que Moïse Gnamké serait impliqué dans plusieurs procédures devant le tribunal de commerce, engagées par des entreprises pour non-exécution de travaux. Il cite notamment le cas de la société Instrafric Elec Nationale, qui aurait obtenu gain de cause dans un litige portant sur 32 996 533 FCFA, selon lui.
Ces affirmations n’ont, à ce stade, pas fait l’objet de réactions publiques de la part de Moïse Gnamké.
Ultimatum et menaces de poursuites
Estimant que ses engagements n’ont pas été respectés, Evariste Méambly réclame soit la remise des villas, conformément aux clauses contractuelles, soit le remboursement intégral des sommes dues, dans un délai de 48 heures, selon ses propos.
Plus largement, l’homme d’affaires se dit « amer et indigné » par le comportement de certains cadres de l’Ouest ivoirien qu’il affirme avoir soutenus financièrement. Il annonce avoir adressé un ultimatum courant jusqu’au 31 décembre 2025 à plusieurs bénéficiaires de chèques impayés, précisant qu’à défaut de régularisation, il se réserve le droit de rendre publics leurs noms et d’engager des poursuites judiciaires.
Contacté, Moïse Gnamké n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations.
Affaire à suivre.






Commentaires Facebook