Certains avanceront que le RHDP a bénéficié des moyens de l’État, d’autres souligneront l’absence du PPA-CI du jeu électoral. Mais au-delà de ces lectures divergentes, une réalité s’impose : le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a réalisé une véritable razzia lors des élections législatives.
Selon les résultats provisoires, le RHDP totalise 198 sièges, soit 77,65 % de l’Assemblée nationale. Il est suivi par le PDCI-RDA avec 32 sièges (12,55 %), les candidats indépendants avec 21 sièges (8,24 %), tandis que Le BUFFLE et l’UNPR obtiennent chacun un siège (0,39 %). Deux sièges (0,78 %) reviennent à des candidats non parvenus à s’inscrire dans une formation politique structurée.
Comparé à la législature sortante, le RHDP enregistre une progression de 18,56 %, soit 31 sièges supplémentaires, confirmant ainsi sa domination parlementaire. Seules quelques poches de résistance, notamment au centre du pays, dans la région du Bélier, ainsi que dans certaines zones du Sud, échappent encore au parti du président Alassane Ouattara.
Reste néanmoins une interrogation récurrente : quelle aurait été la configuration politique de cette Assemblée nationale si le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, le PPA-CI, avait choisi de participer pleinement au scrutin, plutôt que de maintenir une stratégie de boycott quasi permanente depuis 2010 ? Pour certains observateurs, cette participation n’aurait sans doute pas fondamentalement bouleversé les équilibres, tant l’écart de moyens et de capacités de campagne entre le RHDP et ses adversaires demeure considérable.
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