Les élections législatives en Côte d’Ivoire se sont une nouvelle fois déroulées dans un climat de contestation, malgré l’annonce d’une large victoire du parti au pouvoir, le RHDP, dans plusieurs grandes circonscriptions du pays, notamment à Yopougon et Abobo.
Dans certaines localités, les résultats sont cependant vivement remis en cause. À Tiassalé, le député sortant et candidat indépendant Tiémoko Antoine Assalé affirme avoir remporté le scrutin dans les urnes avec un écart d’environ 1 300 voix, avant un renversement ultérieur des résultats. Des accusations similaires de manipulation et d’irrégularités ont été signalées dans d’autres circonscriptions au cours de la soirée électorale.
Ces contestations ravivent les critiques récurrentes sur la transparence et la crédibilité du système électoral ivoirien, jugé par certains acteurs politiques comme essoufflé. La situation est d’autant plus sensible qu’elle s’inscrit dans un contexte marqué par le boycott du scrutin par le PPA-CI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, dénonçant un processus électoral jugé non inclusif.
Dans ce climat de tensions et de suspicions, la Cour constitutionnelle est désormais attendue au centre du processus post-électoral. Elle aura la lourde responsabilité de trancher les contentieux et de restaurer la confiance dans les institutions électorales, alors que la question de la réforme du système électoral demeure au cœur du débat politique national.
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