« Ahi ! Donc aujourd’hui on vote ? C’est quel genre de vote même ? ». Ces questions sont revenues plusieurs fois chez des citoyens interrogés ou interpellés amicalement sur mon parcours vers un lieu de vote de Yopougon dans le quartier populaire de Sicogi.
Dans cette commune, la plus grande population électorale d’Abidjan, des électeurs ne sont pas informés que ce samedi, les Ivoiriens inscrits sur les listes électorales sont appelés à choisir leurs députés à l’assemblée nationale. La pluie abondante qui s’est abattue sur la commune aux premières heures matinales n’a fait qu’ajouter à cette morosité. Dans les écoles que nous visitons après la pluie, les électeurs se comptent du bout des doigts. On ne se bouscule pas aux portes des bureaux de vote. Des scrutateurs en profitent pour terminer leur sommeil coupé tôt ce matin.
Seuls, ceux qui ont suivi les médias ou les réseaux sociaux cette dernière semaine, ceux qui ont un intérêt au vote, les militants et sympathisants actifs des partis au scrutin se déplacent au compte-gouttes pour aller voter.
Au BV 5 de cet établissement scolaire, nous avons déchiffré 5 bulletins flottant dans l’urne. Quelques représentants des six listes qui s’affrontent à Yopougon sont là. Tous les candidats ne s’offrent pas ce privilège de se faire représenter. Les moyens financiers et le personnel manquent. Toutefois, ces candidats non représentés devront compter sur la bonne foi et l’honnêteté des scrutateurs pour ne pas se faire spolier des voix.
Pour la mobilisation, l’organe électoral, la Cei a multiplié appels et publicités autour de cette échéance électorale. Le terrain démontre qu’il en faudra encore plus pour faire sortir les électeurs de leur réserve volontaire ou non. Surtout dans une atmosphère où un parti politique, le Ppa-Ci en particu organise des tournées pour demander à ses militants de se tenir loin du vote.
SD à Abidjan sdebailly@yahoo.fr






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