
Des planteurs d’hévéa qui ont le sommeil trouble. Ces derniers mois, il ne se passe plus de jour sans qu’un planteur ne soit sonné par le vol de sa production. Un nouveau phénomène sévit dans le Guidiga et dans la plupart des contrées voisines où se cultive ce produit de rente.
Il prend de l’ampleur au fil des jours. Mardi 23 décembre, un planteur du village de Lebam (Guibéroua) nous rapportait sa mésaventure quand il découvre la veille la disparition de sa production du mois. Dans son cas, le voleur est connu. Un manœuvre de nationalité ghanéenne qu’il emploie depuis moins de deux mois s’est illustré par une ingratitude déconcertante. « Il m’a tout pris ! », s’exclame le pauvre planteur qui raconte comment cela est arrivé. Le manœuvre est un saigneur qu’il venait d’engager. Celui-ci dès l’entame du contrat est hébergé sans loyer à payer par son employeur qui en plus de lui donner gîte, couvert et nourriture lui remet la somme de 10 mille francs à sa demande pour ses besoins de cigarettes. Il prenait même l’engagement de rembourser les 10 mille francs après le premier mois. L’employeur lui en fait grâce après la vente du premier mois. Insensible à cette largesse, le manœuvre profite d’une nuit pour emporter à l’aide d’un tricycle toute la production déjà stockée et prête à la vente.
Ces vols sont récurrents. La nuit tombée des individus de mauvais aloi écument les plantations qu’ils n’ont pas contribué à créer pour semer le désarroi. Ils passent d’arbre en arbre, vident les tasses ou s’emparent carrément de la production déjà stockée.
Un fait aggravant de ce vol est la multiplication des ponts-bascules servant de lieux d’achat du produit bord champ. Une concurrence rude est née dans ce secteur d’activité. Les gérants de ponts n’ont cure de la provenance du produit. Ils achètent tout au premier venu, qu’il soit étrange ou non. L’essentiel est d’avoir du stock à livrer aux usines.
Les plaintes pour vol pullulent dans les brigades de gendarmerie. Que ce soit à Galébré ou à Guibéroua. Certains voleurs sont rattrapés mais le phénomène ne recule guère.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr






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