Échos de campagne/ Béoumi : Des candidats indépendants empêchés de battre campagne – Une cheffe de village accusée

En cette période de campagne électorale des législatives de samedi prochain, l’on a frôlé l’affrontement à Béoumi, précisément dans le village d’Abayansi. L’artiste Antoinette Konan, son colistier Maurice Agoh et leurs suppléants, y ont été empêchés, mardi 23 décembre de tenir un meeting. Le plus surprenant, c’est que c’est une autorité coutumière, en l’occurrence la cheffe du village d’Abayansi, Nanan Wendé Adjoua Hélène, qui aurait déclaré persona non grata les candidats indépendants qui conduisent la liste Entente pour le développement de Béoumi (EDEV). Motif invoqué par la cheffe, les candidats Antoinette Konan, Maurice Agoh et leur staff, ne l’auraient pas tenue informée de leur arrivée dans le village. Ce que réfutent totalement les candidats indépendants. « C’est archi-faux. En tant que natifs du département de Béoumi, nous sommes bien au fait de la tradition dans notre terroir. Nous savons que pour se rendre dans un village, pour y battre campagne, nous devons informer qui de droit. C’est donc en bonne connaissance de cause, que des émissaires ont été dépêchés à Abayansi pour informer les autorités compétentes de notre arrivée dans le village. Nos émissaires ont même offert de la boisson, comme cela est recommandé dans ce genre de situation », explique une source proche des candidats indépendants. « Pendant que nous étions en train d’animer notre meeting de proximité, la cheffe en personne est venue nous arracher le micro, nous demandant de quitter le village au plus vite. Pour éviter tout débordement, nous avons quitté effectivement les lieux », assure notre source, qui accuse Nanan Wendé Adjoua Hélène d’être acquise à la cause du candidat officiel du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Sidi Tiémoko Touré ; une information qu’il ne nous est pas permis de confirmer ou d’infirmer. Quelques jours avant cet incident, plusieurs cadres de la circonscription, notamment des sous-préfectures d’Ando-Kékrénou et de Kondrobo, pour ne citer que ces localités, étaient montés au créneau pour dénoncer des manœuvres d’intimidation et d’achat de conscience des populations. « Ce qui se passe à Béoumi, demande que le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert y jette un œil. Ce qui se prépare peut porter atteinte à la cohésion et à la sincérité du scrutin du 27 décembre. Le camp du RHDP se promène dans les localités pour y procéder à des recensements des électeurs et plus généralement des populations », a par exemple accusé Me Jean-Chrysostome Blessy, avocat et candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Mais, selon le président régional de la CEI, ces actions dont aurait été saisi le procureur de la République près du tribunal de Bouaké, ne sont pas de nature à entacher la sincérité du vote de samedi prochain. Car, à entendre le responsable local de la CEI, les faits, déjà portés à leur connaissance, font l’objet d’une surveillance.

ABL, correspondance particulière

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