Les États-Unis ont annoncé, par décret, de nouvelles sanctions à l’encontre de deux juges de la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye. Cette décision fait suite au vote de ces magistrats contre une demande israélienne visant à suspendre l’enquête de la CPI sur de présumés crimes de guerre commis à Gaza.
Les juges concernés, Erdenebalsuren Damdin (Mongolie) et Gocha Lordkipanidze (Géorgie), se voient désormais interdire l’entrée sur le territoire américain, tout comme les membres de leurs familles. Leurs éventuels avoirs aux États-Unis sont également gelés.
Washington dénonce des « actions politisées »
Pour justifier cette mesure, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a accusé la CPI de mener des « actions politisées contre Israël », estimant que celles-ci créent « un dangereux précédent pour l’ensemble des États ».
Selon lui, les États-Unis « ne toléreront aucun abus de pouvoir de la part de la CPI » et considèrent qu’aucun citoyen américain ou israélien ne devrait faire l’objet d’une enquête de cette juridiction.
Vives réactions de la CPI et des Pays-Bas
En réaction, la Cour pénale internationale a dénoncé une « atteinte flagrante à l’indépendance d’une institution judiciaire impartiale ». Elle a réaffirmé son soutien indéfectible à son personnel, ainsi qu’aux victimes d’atrocités majeures relevant de son mandat.
Le gouvernement néerlandais a également condamné ces sanctions. Dans un message publié sur le réseau social X, le ministre sortant des Affaires étrangères, Van Weel, a rappelé que les juridictions internationales doivent pouvoir exercer leurs missions sans pression ni entrave politique.
« Le gouvernement néerlandais, aux côtés de ses partenaires, soutient pleinement la Cour et son personnel », a-t-il déclaré.
La flotte clandestine iranienne également visée
Parallèlement aux mesures prises contre les juges de la CPI, Washington a annoncé l’inscription de 29 navires et de leurs sociétés de gestion sur sa liste de sanctions. Ces bâtiments seraient liés à la flotte clandestine iranienne, soupçonnée de transporter du pétrole et des produits pétroliers iraniens en contournement des sanctions internationales.
Rappels sur la CPI
La Cour pénale internationale compte 125 États membres. Elle est compétente pour poursuivre des individus accusés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Les États-Unis, la Chine, la Russie et Israël n’ont pas adhéré au Statut de Rome, qui fonde la CPI.






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