La tentative de coup d’État au Bénin, le 7 décembre 2025, met en lumière la fragilité du régime de Patrice Talon et les tensions persistantes entre la France et les populations africaines. Malgré un soutien militaire ponctuel — notamment l’intervention de forces spéciales françaises et d’avions de chasse nigérians — la situation montre que la France peine à maintenir son influence dans un pays où la défiance grandit.
Le régime de Talon, considéré comme anti-démocratique par une partie de l’armée et de la population, est soutenu de manière visible par Paris. Mais cette posture pourrait se retourner contre elle, comme l’illustrent les départs forcés du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, où la présence française est désormais fortement contestée. Le Bénin pourrait être le prochain théâtre où l’influence française se verra remise en cause.
Fractures internes et tensions militaires
Le 7 décembre, les mutins ont dénoncé des problèmes structurels de longue date au sein de l’institution militaire, soulevés par plusieurs soldats depuis des années. Selon certaines sources, les combats liés à ce putsch manqué auraient été plus violents et meurtriers que ce que reflète le bilan officiel communiqué par le pouvoir béninois.
L’incident a également révélé des fractures internes au sein de l’armée béninoise, notamment entre loyalistes et factions insurgées, alors que le pays fait face à la menace constante des groupes djihadistes sahéliens dans le nord. La stabilité politique, déjà précaire, pourrait encore être ébranlée à l’approche de la présidentielle d’avril 2026, à laquelle Talon ne se présentera pas pour un troisième mandat.
En somme, le putsch manqué n’est pas seulement un risque sécuritaire immédiat, mais aussi un indicateur des limites du rôle français dans la région. L’avenir du Bénin pourrait marquer un tournant pour la présence européenne en Afrique de l’Ouest, à moins que des stratégies de collaborations plus adaptées ne soient mises en œuvre.






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