Un proche de l’ancien président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a été arrêté mardi à l’aéroport militaire de Lisbonne après son arrivée à bord d’un jet privé transportant près de cinq millions d’euros en liquide. L’homme est soupçonné de contrebande et de blanchiment d’argent, selon les autorités portugaises.
Alertées de manière anonyme, la police et l’administration fiscale portugaises ont procédé à l’interpellation dès l’atterrissage de l’appareil. Si l’identité du suspect n’a pas été officiellement dévoilée, plusieurs médias portugais et internationaux, citant des sources proches de l’enquête, indiquent qu’il s’agirait du bras droit de l’ancien chef de l’État bissau-guinéen. L’intéressé a été remis en liberté sous caution.
Selon l’agence de presse allemande DPA, l’épouse d’Umaro Sissoco Embaló se trouvait également à bord de l’avion. Toujours d’après cette source, l’ancien président envisagerait de se rendre prochainement au Portugal afin d’y demander l’asile politique. La Guinée-Bissau est une ancienne colonie portugaise.
Umaro Sissoco Embaló, 53 ans, ancien général, a dirigé la Guinée-Bissau depuis 2020 avant d’être renversé par un coup d’État militaire fin novembre. Depuis sa chute, il a quitté le pays et a été aperçu successivement au Sénégal puis au Congo. Sa localisation actuelle reste inconnue.
Update on the Gulfstream V intercepted in Portugal with €5m: reports indicate the cash was being transported by @USEmbalo wife, Dinisia Reis Embaló. Tito Gomes Fernandes was present only as her security officer. #GuineaBissau #FollowTheMoney #Accountability pic.twitter.com/RQqKF60ZYN
— (@Hypercutt) December 14, 2025
Ses opposants l’accusent d’abus de pouvoir, de dérives autoritaires et de répression à l’encontre des journalistes, des militants et des adversaires politiques. Quelques jours avant le coup d’État, des élections s’étaient tenues, après avoir été reportées à deux reprises sous sa présidence. L’opposition affirme désormais que l’ancien président aurait lui-même orchestré le putsch afin d’éviter une probable défaite électorale, une version catégoriquement rejetée par l’armée.
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