Chronique «Kouma» ; Le peuple souverain se gouverne par son consentement et son obéissance, sans contrainte

Notons d’emblée qu’il est évident qu’en participant à n’importe quelle élection, on contribue à consolider des élections de façade. De sorte qu’en l’absence d’un vote efficace, respectant les principes de transparence et de neutralité coutumière, les peuples et les citoyens n’ont plus qu’un seul autre moyen d’exercer un contre-pouvoir : le repli stratégique attentiste, par le refus de voter, afin d’éviter l’aliénation de fait de la souveraineté populaire, quel que soit le système sociopolitique.

En effet, le fonctionnement de la démocratie représentative se trouve radicalement faussé lorsque la souveraineté populaire est confisquée par un système électoral bâtard.

Il est donc évident que les élections législatives de décembre 2025, qui verront la participation des grands absents de la présidentielle, serviront d’alibi à une légitimité et à une légalité toutes trouvées dans la boîte noire étatique des mensonges d’État, enracinés au cœur d’une République monarchisée devenue indécrochable.

MÖGÖ-FÄGÄ-WOUYÄ
MÖGÖ-FÄGÄ-ÉLECTIONS
MÖGÖ-FÄGÄ-GBËLËYÄ
MÖGÖ-FÄGÄ-WÄRÏ-TÏGUÏYÄ
MÖGÖ-DJÄMÄNÄ-FÉRÉ

Oui, notons-le sans ambiguïté : la Côte d’Ivoire ne se développera réellement et ne s’en sortira durablement que par une grande ouverture politique et démocratique, sans aucune emprise personnelle ou partisane. Les épreuves sont ce qui met un peuple au défi de se dépasser et de se réaffirmer dans sa réalité sociétale atavique et ancestrale.

Le dialogue politique, le consensus dans l’ordre public, la cohésion sociale, l’harmonie communautaire et la culture de la paix sociopolitique font partie intégrante de la réalité sociétale ivoirienne. Réaffirmons-les dans un élan collectif de solidarité salvatrice.

Notre destin commun dans le concert des nations, comme l’avenir de la société ivoirienne, dépendra de ce que nous déciderons ensemble, dans la paix sociale et la stabilité politique. Toute politique de développement ignorant cette exigence est vouée à l’échec.

Or certains Ivoiriens persistent à réduire la Côte d’Ivoire à l’aune d’une économie d’hyper-surendettement et à un développement artificiellement glorifié par des autosatisfecit nébuleux, portés par des discours creux, totalement déconnectés de la réalité économico-sociopolitique, et qui ne rassurent plus personne.

Depuis le 24 décembre 1999, soit 25 ans, la Côte d’Ivoire demeure incapable de sortir d’une crise sociopolitique funeste, incapable de tourner la page d’un passé marqué du sceau indélébile du sang humain versé. Engagée aujourd’hui sur la voie déviationniste d’une ploutocratie rigide, elle est devenue une société de désordre à ciel ouvert, où la morale sociétale atavique est en congé, l’honnêteté criminalisée, et la dépravation des mœurs érigée en norme sociale.

La désocialisation, la déculturation, l’acculturation, l’amoralité et l’immoralité se conjuguent dans une dynamique de dénaturation sociétale profonde. Oui, il est désolant que le pays de Félix Houphouët-Boigny soit devenu cet espace où l’arbitraire peut tenir lieu de loi, soutenu par un système anti-droit, anti-liberté et anti-démocratie.

Sur la position électorale de la LC-CRS

Des questionnements citoyens persistent quant à la position électorale de la LC-CRS. Il convient d’y apporter des éclaircissements clairs. La temporisation stratégique adoptée par la LC-CRS n’est ni une politique de chaise vide, ni un abandon du terrain. Il s’agit d’une stratégie politique mûrement réfléchie.

La LC-CRS est un mouvement d’utilité citoyenne, doublement centriste, républicain social, houphouëtiste convaincu. Elle n’ira à aucune élection en 2025-2026 : ni présidentielle, ni législatives, ni sénatoriales, ni municipales, ni régionales.

Pourquoi ? Parce que le non-droit ne peut produire du droit, et que les jeux truqués ne peuvent produire ni stabilité politique ni paix sociale.

Un système électoral dans lequel une partie significative des institutions est nommée par l’exécutif, au mépris du suffrage universel direct, constitue un trucage électoral structurel. Dans un tel contexte, participer revient à légitimer la forfaiture.

La démocratie représentative est le fruit de compromis historiques arrachés au prix du sang. Lorsqu’elle est vidée de sa substance, les citoyens usent de leur dernier levier : le retrait stratégique conscient, non par démission, mais par maturité politique.

Pour conclure

La citoyenneté libre ne se réduit pas à glisser un bulletin dans une urne tous les cinq ans. Elle est une action continue sur les affaires publiques. La légitimité du pouvoir d’État repose sur l’acceptation populaire de la neutralité, de la justice et de la moralité des institutions.

Sans un organisme électoral autonome, apolitique, inamovible, il n’y aura ni paix durable, ni stabilité sociopolitique. C’est pourquoi la LC-CRS assume pleinement son repli stratégique, dans l’attente d’un cadre institutionnel digne d’une démocratie réelle.

« Le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple »
Abraham Lincoln, Gettysburg, 1863

Sur ce, citoyens, nous avons Kouma.

Que la nature protège la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny,
Nation une et indivisible, garante des droits, des libertés, de la justice juridique et de la justice sociale pour tous.

Lepetitfils Da Candy
Leader de la Légitimité Citoyenne (LC-CRS)
Astreint aux consignes postopératoires

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