À l’aube de son quatrième mandat, Alassane Ouattara s’apprête à remodeler en profondeur l’architecture sécuritaire ivoirienne, selon le canard parisien Africa Intelligence. Loin d’être un simple ajustement technique, ce remaniement annoncé révèle une volonté de consolider un appareil sécuritaire déjà verrouillé.
Le premier mouvement se joue au ministère de la Défense, où Téné Birahima Ouattara, dit « Photocopie », devrait quitter son fauteuil. Frère cadet du président et baron incontournable du dispositif sécuritaire, il est pressenti pour des fonctions encore plus stratégiques après les législatives. Son départ annoncé n’est donc pas synonyme d’affaiblissement, mais plutôt de repositionnement dans la galaxie Ouattara.
Pour lui succéder, l’hypothèse d’un militaire prend de l’ampleur. Au même moment, le directeur de cabinet Jean-Paul Malan devrait céder sa place, probablement au général Sori Touré.
Si l’armée devrait connaître une relative stabilité, avec le maintien du général Lassina Doumbia, la gendarmerie s’apprête à vivre un séisme. Le départ quasi acté du général Apalo Touré ouvre la voie à une lutte feutrée entre deux poids lourds : le général Aly Badara Bassanté, artisan de la sécurité de la CAN 2023, et le général Ousmane Yéo, patron du renseignement antiterroriste. Deux profils techniques, deux réseaux d’influence, deux visions de la sécurité. Mais surtout deux hommes prêts à s’inscrire dans la continuité d’un appareil où loyauté et contrôle politique priment systématiquement.
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