F1 – Isack Hadjar, le « Petit Prost » devenu coéquipier de Verstappen : itinéraire d’un prodige franco-algérien

À 21 ans, Isack Hadjar s’impose comme l’une des révélations majeures de la saison de Formule 1. Adoubé par Helmut Marko, propulsé chez Red Bull Racing aux côtés de Max Verstappen, et déjà comparé – parfois contre son gré – au légendaire Alain Prost, le jeune pilote est devenu en quelques mois l’un des visages les plus prometteurs du paddock. Mais derrière cette ascension fulgurante se cache une histoire familiale singulière, enracinée dans la science, la rigueur et un soutien indéfectible.

Une enfance entre équations quantiques et tours de piste

Né à Paris dans une famille franco-algérienne atypique, Isack Hadjar a grandi dans un univers façonné par la science et la discipline. Son père, Yassine Hadjar, physicien quantique diplômé d’un doctorat, et sa mère, Randa Hadjar, cadre dans les ressources humaines, ont transmis à leur fils un mélange d’exigence et d’humanité.

Rien ne prédestinait le jeune Isack – prénommé Isaac Newton en hommage au génie scientifique britannique – à une carrière en Formule 1. « Ce n’était absolument pas dans notre champ de vision », confie son père. Mais après avoir vu le film Cars, l’enfant ne rêva plus que de karting. Yassine Hadjar devint alors son premier mécanicien, bricolant entre deux sessions de recherche.

L’ascension silencieuse d’un talent sans moyens

Contrairement à d’autres pilotes issus de familles fortunées, Hadjar a dû saisir chaque opportunité. Sa passion s’est construite sur la persévérance et l’abnégation, soutenue par des parents modestes mais déterminés. De la Formule 4 à la Formule 2, il gravit les échelons à un rythme fulgurant, jusqu’à son arrivée surprise en Formule 1 début 2025.

Son approche reste marquée par l’héritage scientifique familial : son casque est orné d’équations de Newton, Einstein ou Schrödinger, un rappel constant de ses origines.
« N’oublie jamais d’où tu viens », lui répète son père. Le pilote en a fait une devise.

Un début de carrière en F1 entre émotion et résilience

Ses débuts en Australie ont pourtant viré au cauchemar : un tête-à-queue lors du tour de formation l’a empêché de prendre le départ. Dévasté, il avait quitté la piste en larmes, réconforté par le père de Lewis Hamilton.

Mais cette chute fut le début d’un rebond spectaculaire. Hadjar a ensuite enchaîné les performances solides, avec dix arrivées dans les points, dont une magnifique troisième place au Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort. À une course de la fin du championnat, il occupe la 10ᵉ place du classement – un résultat remarquable pour un rookie, seulement devancé par Kimi Antonelli parmi les nouveaux venus.

Vers une collaboration historique avec Verstappen

Red Bull Racing a confirmé hier qu’Isack Hadjar sera le nouveau coéquipier de Max Verstappen la saison prochaine. Une promotion exceptionnelle, saluée par Helmut Marko :
« Hadjar est la surprise de la saison. Il a le potentiel pour devenir un grand pilote. »

La comparaison avec Alain Prost, qui lui vaut le surnom de « Petit Prost », amuse autant qu’elle intimide le jeune pilote :
« Je crois que Marko a surtout dit ça parce que je me ronge les ongles, comme Prost. J’espère que Monsieur Prost ne m’en voudra pas : c’est une légende. »

Un avenir de champion ?

L’année 2026 s’annonce comme un tournant. Aux côtés de l’ogre Verstappen, Hadjar pourra mesurer l’étendue de son talent et peut-être s’installer durablement parmi les futurs grands noms de la discipline.

Avec son intelligence, son calme et la force tranquille de ceux qui ont grandi entre science et résilience, Isack Hadjar pourrait bien devenir le nouveau prodige tricolore que la Formule 1 attend.

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