Côte d’Ivoire – Le « faux procès » fait à Blé Goudé : quand les chiens de garde du couple Gbagbo–Nady se déchaînent (note éditoriale)

Les mêmes « chiens de guerre » habitués à défendre aveuglément Laurent Gbagbo et Nady Bamba sont ressortis de leurs tanières pour s’acharner sur Charles Blé Goudé. Son crime ? Avoir osé dire tout haut, sur le plateau de NCI, ce que beaucoup pensent tout bas depuis des années. Selon eux, Blé Goudé aurait dû attendre la mort de Laurent Gbagbo avant de révéler la vérité sur ses relations complexes avec Nady Bamba.

Mais le « génie de Kpo » a parlé. Et il a bien fait. Car la vérité ne se met pas en veilleuse pour ménager des susceptibilités politiques.

Soyons clairs : la relation entre Laurent Gbagbo et une femme de 30 ans sa cadette — tout comme l’union d’une femme avec un homme de 30 ans son aîné — n’est pas un délit. Mais elle interroge. Elle soulève une question morale, surtout lorsqu’elle en vient à troubler la lucidité politique d’un leader censé incarner l’espérance d’un peuple.

Oui, Gbagbo s’est laissé distraire. Distrait par la jeunesse, l’influence et la présence d’une épouse bien plus jeune. Et politiquement, il a tout perdu.

Où est passé le LMP d’il y a quinze ans ? Le grand mouvement populaire est aujourd’hui un champ de ruines :

  • le FPI originel, vidé de sa substance

  • Lider de Mamadou Koulibaly

  • le MGC de Simone Ehivet Gbagbo

  • le COJEP de Blé Goudé

  • et enfin le PPA-CI, lui-même fracturé et en crise

Une fragmentation née d’erreurs politiques, d’égarements personnels et d’un leadership fragilisé. Cette vérité, tout le monde la connaît. Mais rares sont ceux qui osent la dire. Blé Goudé, lui, a eu ce courage. Et c’est cela qui dérange.

Car derrière la meute qui l’attaque aujourd’hui, il ne s’agit pas de protéger l’honneur de Gbagbo ou de Nady. Il s’agit de museler la parole, de défendre un mythe qui s’effrite, d’empêcher que les failles humaines d’un leader historique ne soient exposées.

Et tant qu’on parle de vérité, rappelons aussi ceci : Blé Goudé n’a fait que répéter ce que beaucoup disent depuis 2010 — il fallait désarmer les rebelles avant la présidentielle. Tout le monde le savait. Personne n’a agi.

La suite, on la connaît : des milliers de morts, parce que des hommes en armes circulaient encore librement le jour du vote.

Ceux qui attaquent aujourd’hui Blé Goudé feraient mieux d’arrêter de jouer aux croque-morts politiques, ivres des cadavres du passé.

Qu’ils prennent plutôt exemple sur la solidité assumée du couple présidentiel Ouattara, véritable pilier du RDR d’hier et du RHDP d’aujourd’hui, au lieu de s’improviser moralistes quand il s’agit des errements du clan Gbagbo.

Blé Goudé n’a ni trahi ni insulté. Il n’a fait qu’une chose : refuser de se soumettre. Et c’est précisément cette liberté qui fait trembler ceux qui vivent encore dans le culte du chef.

Charles Blé Goudé accuse Nady Bamba et le clan Stéphane Kipré d’avoir orchestré l’implosion de la galaxie Gbagbo

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