Par Antoine Kémonséi

Soyons clairs : tu ne peux pas vendre un produit si ta chaîne de valeurs est cassée et que tes acteurs ne sont pas formés.
1. On veut attirer des touristes… mais on n’est pas prêts.
On parle de “destination émergente”, mais :
Des guides improvisés
Des hôtels sans standards
Des sites touristiques laissés à eux-mêmes
Des services qui varient selon l’humeur du jour
Et après on s’étonne que les visiteurs préfèrent aller au Ghana ou au Rwanda ? Ils ont compris un truc simple : le tourisme, c’est du professionnalisme, pas du bricolage.
2. Une chaîne de valeurs fragile = expérience fragile
Tu peux investir des milliards dans les routes, les avions, les hôtels… si l’accueil est mauvais, si le guide est confus, si le site est sale, si le service est lent… Le touriste ne revient pas. Il te clashe sur internet. Et ton image est foutue.
3. La Côte d’Ivoire a le potentiel, mais manque de sérieux
Sincèrement, le pays a tout : culture, gastronomie, plages, forêts, fête, hospitalité.
Ce qui manque ?
Le professionnalisme. Le vrai. Celui qui fait tourner un secteur et remplir les caisses.
4. Ce qu’il faut arrêter tout de suite
-Travailler sans formation
– Improviser des circuits touristiques
– Sous-payer les acteurs et espérer un service haut de gamme
-Gérer les sites avec du “on va se débrouiller”
Dans le tourisme, la débrouillardise ne remplace pas la compétence.
– 5. Ce qu’il faut faire
✔ Former massivement
✔ Normer les services
✔ Digitaliser tout
✔ Professionnaliser les guides, chauffeurs, restaurateurs
✔ Faire fonctionner les filières locales comme une vraie industrie
Conclusion :
Tant que la chaîne de valeurs touristique ivoirienne sera un puzzle sans ordre et que les acteurs ne seront pas professionnalisés… La destination Côte d’Ivoire restera une belle promesse mal servie. Et les touristes, eux, iront là où le service est carré. Parce que le voyage, ce n’est pas la théorie : c’est l’expérience.
Antoine Kemonsei
Expert en Tourisme






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