Par Antoine Kémonsei

La vérité est simple : la ligne Abidjan–Paris ne profite pas assez à la Côte d’Ivoire.
Pendant que Air France et Corsair dominent le marché, notre compagnie nationale avance avec des moyens limités. Résultat : un déséquilibre flagrant qui affaiblit notre souveraineté aérienne et économique.
D’un côté, les géants:
Air France et Corsair ont tout :
✔️ des flottes puissantes
✔️ des réseaux mondiaux
✔️ une présence commerciale agressive
✔️ des tarifs attractifs
Ils raflent la majorité du trafic, des recettes et de la visibilité.
De l’autre, Air Côte d’Ivoire, qui se bat… mais avec moins d’armes
La compagnie nationale s’est lancée courageusement sur le long-courrier, mais avec :
moins de vols,
moins de capacités,
moins de soutien commercial,
et une concurrence rude sur un marché ultra-stratégique.
Le résultat ?
Le ciel ivoirien profite plus aux compagnies étrangères qu’à notre propre économie.
Ce que nous risquons:
Perdre des milliards en recettes directes et indirectes
Dépendre des choix de compagnies étrangères
Freiner le tourisme et les affaires
Affaiblir notre présence dans l’aviation africaine
Et pourtant, cette ligne est l’une des plus rentables d’Afrique de l’Ouest !
Ce qu’il faut changer maintenant:
Soutenir beaucoup plus Air Côte d’Ivoire sur la liaison Paris–Abidjan
Augmenter ses fréquences et optimiser ses horaires
Renforcer les partenariats pour remplir ses avions
Améliorer l’expérience passager et la communication
Mobiliser la diaspora : consommer ivoirien, même dans le ciel !
L’enjeu est clair
Nous ne pouvons pas laisser la principale route aérienne du pays être contrôlée presque entièrement par les autres.
Abidjan–Paris doit devenir une ligne où la Côte d’Ivoire pèse vraiment, économiquement et stratégiquement.
C’est possible. C’est faisable.
Il faut juste la volonté — et l’action.
Antoine Kémonsei
Expert en tourisme






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