La Côte d’Ivoire, par la voix de sa ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a réaffirmé son engagement pour l’inclusion et la pleine autonomisation des femmes au sein de l’espace francophone. C’était, ce mercredi 19 novembre 2025, à Kigali, à l’ouverture de la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie qui se tient dans la capitale rwandaise, les 19 et 20 novembre, autour du thème : « Trente (30) ans après la Conférence de Beijing : la contribution des femmes dans l’espace », en présence de la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.
Pour la seconde fois consécutive, la Côte d’Ivoire a également été désignée pour assurer la Vice-Présidence de la CMF, fruit d’un travail exemplaire, reconnu au sein de la Francophonie dont elle est le 4e pays locuteur.
« La Francophonie rappelle que la question du genre n’est pas une option mais un impératif », a, d’entrée, affirmé Françoise Remarck en présentant le cas de la Côte d’Ivoire. « La Côte d’Ivoire réaffirme aujourd’hui, ici à Kigali, son engagement pour un espace francophone bâti autour de politiques encore plus inclusives pour les femmes et leur pleine autonomisation », a t-elle relevé.
Le pays a, pour ce faire, ratifié tous les instruments majeurs dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Programme d’action de Beijing, les Objectifs de développement durable, et la Déclaration de la Francophonie sur l’égalité femmes-hommes.
Poursuivant, la ministre Françoise Remarck, cheffe de la délégation ivoirienne au Pays des mille collines, a précisé que, sous le Président Alassane Ouattara, le cadre normatif de la Côte d’Ivoire s’est considérablement renforcé. Et ce, par l’adoption de lois garantissant l’égalité hommes – femmes dans la famille, l’héritage et le mariage, la criminalisation du viol et la lutte accrue contre les violences basées sur le genre, la révision de la Politique nationale Genre en 2023, l’instauration d’un quota minimum de 30 % de femmes sur les listes électorales.
Elle a rappelé que le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) créé en 2012, par la Première Dame, Dominique Ouattara, le Fonds national femme et développement (FNFD), le Programme Développement des Initiatives et des capacités économiques des femmes, le Projet autonomisation des femmes et dividende démographique et d’autres mécanismes innovants, ont mobilisé près de 100 milliards de FCFA et soutenu plus de 400 000 projets féminins.
La représentativité des femmes à 27 % de l’Assemblée nationale, et 22,25 % du Sénat qui est présidé pour la première fois par une femme, Kandia Camara ; le taux d’alphabétisation des jeunes filles passé de 47 % à 53 %, depuis 2015, l’ouverture des écoles militaires et techniques aux jeunes filles sont autant de décisions en faveur de la pleine autonomisation des femmes.
Toutes ces réformes ont permis au pays d’être reconnu par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à travers le rapport Social Institutions and Gender Index (SIGI) 2023, comme chef de file africain, pour ses progrès en matière d’égalité femmes-hommes, d’autonomisation des femmes et de réduction des discriminations, pour l’accès aux ressources et les libertés civiles.
« Trente ans après Beijing, la Côte d’Ivoire avance avec détermination, ayant intégré dans ses politiques publiques l’égalité du genre, la valorisation des compétences féminines, non seulement comme un droit, mais aussi comme un réel moteur de paix pour un développement durable et équitable du pays », a assuré Françoise Remarck.
Les lampions se sont éteints le jeudi 20 novembre 2025 à Kigali, sur la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie. La Côte d’Ivoire a fait entendre sa voix représentée par la Ministre Françoise Remarck, Ministre Chargé de la Francophonie, puis par l’Ambassadeur S.E l’Ambassadeur Maurice Bandaman, Représentant personnel du Président près la Francophonie, la Ministre ayant regagné Abidjan la matinée du 20 novembre car elle était attendue à l’Assemblée Nationale hier vendredi 21 novembre 2025.
Un moment fort a été la passation de présidence entre la France et le Cambodge, qui accueillera le prochain Sommet du 14 au 16 novembre 2026, dans la ville de Siem Reap, au Cambodge, près du site Angkor. Cette localité est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le thème retenu pour ce prochain Sommet est « La paix, vecteur de développement durable ».
La clôture de cette réunion de haut niveau a également été marquée par la standing ovation pour S.E.M Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale qui sera très bientôt en fin de mandat et les conditions d’éligibilité pour le scrutin qui aura lieu en 2026. La Côte d’Ivoire a officiellement annoncé son soutien à la SG de l’OIF, pour un nouveau mandat « qu’elle parrainerait». D’autres pays ont également demandé à Madame Louise Mushikiwabo de se porter candidate pour le scrutin en 2026.
La Secrétaire Général a su allier rigueur, proposer et faire appliquer des réformes audacieuses, privilégier face aux crises qui secouent notre espace francophone, en premier lieu de dialogue. Le multilinguisme demeure une force pour la Francophonie, ses différents programmes dont ceux destinés aux femmes , aux enseignants pour leur formation. L’OIF doit, ceci dit, tenir compte des mutations diverses et parfois aux conséquences insoupçonnées. L’appel de Kigali (déclaration) engage entre autres, les États et les Gouvernements, à renforcer la collecte de données sur l’égalité femmes-hommes, à garantir la protection et la participation des femmes dans tous domaines.
Pour rappel, la Ministre chargée de la Francophonie a eu le 18 novembre, une rencontre bilatérale avec son homologue du Québec, le Ministre Christopher Skeete autour de sujets de convergence, la formation des jeunes, leur employabilité, la souveraineté numérique et les échanges divers entre les deux pays. Rendez-vous au Cambodge en 2026.
CICG
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