Réuni le jeudi 13 novembre 2025 au Palais présidentiel, le Conseil national de sécurité (CNS), présidé par Alassane Ouattara, a passé en revue la situation sécuritaire du pays après la présidentielle du 25 octobre. Si l’instance se félicite d’un scrutin globalement tenu dans la stabilité, elle reconnaît également une série d’incidents graves qui ont marqué certaines localités.
Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, l’opération « Espérance », qui mobilisait 44 000 éléments des Forces de défense et de sécurité, a permis d’assurer le déroulement du processus électoral « en toute sécurité ». Le CNS met en avant la « réactivité » et le « professionnalisme » des forces engagées, salués en particulier par le Président de la République.
Des incidents localisés mais d’une rare intensité
Le tableau présenté par le CNS se nuance toutefois par la liste des heurts enregistrés sur le terrain : barrages érigés avec des troncs d’arbres, incendies de sites de la CEI, destructions de bureaux de vote, affrontements intercommunautaires, attaques contre des autorités administratives et forces de sécurité, sans oublier une tentative de sabotage d’installations d’un fournisseur d’énergie.
Le bilan humain et matériel est lourd : 11 morts, dont un officier de gendarmerie, 71 blessés et 1 658 interpellations.
Ces violences, selon le CNS, seraient liées à des « attroupements illégaux » consécutifs à l’appel à la mobilisation lancé par le « Front commun », coalition regroupant le PPA-CI et le PDCI-RDA.
Fermeté du Chef de l’État
Alassane Ouattara a fermement condamné ces incidents, attribuant les débordements aux « agissements de certains responsables politiques ». Il a également présenté ses condoléances aux familles endeuillées, et instruit le ministre de la Justice d’accélérer l’identification des responsables et le lancement des poursuites judiciaires.
Législatives 2025 : un enjeu sécuritaire déjà sur la table
Au-delà du bilan de la présidentielle, le CNS a également évoqué les mesures prévues pour la sécurisation des élections législatives du 27 décembre prochain. Le Conseil se félicite de la mise en place d’un dispositif similaire à celui de l’opération « Espérance », avec une mobilisation nationale des forces de sécurité.
Dans ce même cadre, l’instance a décidé de prolonger d’un mois l’interdiction des meetings et manifestations politiques, en vigueur depuis l’arrêté interministériel du 17 octobre 2025, excepté pour les activités directement liées au processus électoral.
Côté d’ivoire /Bilan humain des incidents survenus en marge de la présidentielle du 25 octobre :
-11 décès,
-71 blessés. ,
-1 658 personnes interpellées,Conseil National de Sécurité pic.twitter.com/8xyIpNdFgt
— Evelyne DEBA (@evelyne_deba) November 13, 2025






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